Concernant les OMD, même si les cibles n’ont pas été atteintes, les résultats sont quand même encourageants, selon le Premier ministre.
Au cours d’une séance de présentation des résultats réalisés par le Congo, le 6 octobre, à Kinshasa, il a pris l’engagement de mettre en application les ODD à partir de 2016. Le défi est à la taille des difficultés : la multiplicité des cadres de développement, l’incohérence des politiques publiques, la faiblesse des financements domestiques, l’insuffisance de coordination des appuis au développement et la faible capacité de la société civile. Pour relever le défi, le gouvernement mise sur son Plan national stratégique de développement (PNSD) en cours d’élaboration. Tout est possible, foi de Matata, à condition que les différentes réformes sécuritaires, de gouvernance politique et économiques soient réalisées. C’est grâce au Document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) que le Congo a pu obtenir quelques résultats encourageants comme le soulignent les trois rapports de progrès à mi-parcours (2005, 2010 et 2012).
Les points marqués
Par rapport à l’OMD numéro 1, l’incidence de la pauvreté et de la malnutrition a été ramenée de 80 % (en 1990) à 63,4 % (en 2012); le revenu par habitant est passé à 805 dollars (en 2014), quasiment son niveau de 1990 (822 dollars), après avoir baissé de moitié de 1990 à 2001, soit 411 dollars. La proportion des enfants présentant une insuffisance pondérable a baissé d’un tiers : de 31% (en 2001) à 22 % (en 2013); le niveau de l’emploi salarié dans le secteur non agricole a connu une amélioration : 36,1% (en 2005) contre 43,5 % (en 2012). Quant à l’OMD numéro 2 relatif à la scolarisation universelle pour tous au niveau primaire, il a été quasiment atteint. Le taux brut et net de la scolarisation se situent respectivement à 98,4 % et 90,5 % (en 2012); l’expansion du taux d’achèvement a triplé, passant de 24,8 % (en 2001) à 69,7 % (en 2014); le taux d’alphabétisation des 15-24 ans est à 82,4 % (en 2014) contre 48,6 % (en 1990).
Parité homme et femme
En ce qui concerne l’OMD numéro 3, la parité femmes et hommes dans l’enseignement est en augmentation constante comme le témoigne l’indice : 0,90 dans le primaire; 0,62 dans le secondaire et 0,48 au niveau supérieur en 2013; l’indice de parité femmes/hommes dans l’alphabétisation des 15-24 ans est de 0,90 en 2013. Sur l’OMD numéro 4, les progrès sont jugés notables dans la réduction de la mortalité des enfants. Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans a été réduit de moitié, de 213 % (en 2001) à 104 % (en 2013); le taux des enfants vaccinés contre la rougeole a doublé : de 38 % (en 1990) à 71,6 % (en 2013).
mortalité et VIH/Sida
Par rapport à l’OMD numéro 5, la mortalité maternelle a été réduite d’un tiers : de 1289 % (en 2001) à 846 % (en 2013); le taux de consultations prénatales a augmenté de 56 % (en 1990) à 88,4 % (en 2013); les accouchements assistés par un personnel de santé qualifié ont aussi augmenté de 60 % (en 2001) à 80 % (en 2013); et le taux de prévalence contraceptive moderne est passé de 2,3 % (en 1990) à 7,8 % (en 2013).
Sur l’OMD numéro 6 qui porte sur l’inversion de l’infection du VIH/Sida, la tendance de prévalence dans la population est inversée et réduite à 1,2 % (depuis 2008) contre 5 % dans les années 1990); un système de santé résilient pour lutter contre les maladies et les épidémies est en cours de mise en place pour renforcer le contrôle des maladies comme le paludisme, la tuberculose, la fièvre Ebola, qui figurent parmi les problèmes majeurs de santé publique. S’agissant de l’OMD numéro 7 sur la protection de l’environnement, on note une augmentation des aires protégées et une très faible dégradation des surfaces forestières : de 71,7% (en 1990) à 67,7% (en 2013).
Enfin, sur l’OMD numéro 8, l’aide publique au développement est en augmentation constante : de 299 millions de dollars (en 2001) à 2,17 milliards de dollars (en 2012). On note également une mobilisation accrue des ressources internes : de 0,3 % du PIB (en 2000) à 14 % du PIB (en 2014); une baisse drastique de la dette extérieure depuis l’atteinte du point d’achèvement en 2010, laquelle demeure viable et soutenable avec un service faible ; et le boom des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) : de 0,03 téléphone pour 100 habitants (en 2000) à 53,5 téléphones pour 100 habitants (en 2014); l’accès à Internet, 0,01 pour 100 habitants (en 2000) à 3,0 (en 2014).