« Chacun portera sa propre charge », dit la bible dans son livre de Galates. C’est ainsi que chaque individu doit être soucieux quant à la construction de son avenir, surtout en se procurant une occupation quotidienne valable et créatrice des dividendes. Certains kinois se sont décidés à chercher leur pain quotidien dans diverses affaires, même les plus inattendues. C’est le cas du développement d’une salle des jeux. Actuellement, ces espaces ludiques se multiplient dans la capitale congolaise, surtout dans les communes et quartiers populaires. A Kintambo, par exemple, de l’arrêt « maison Mbungu » au terminus « Magasin », en passant par le stade « vélodrome », plus de 20 salles des jeux sont opérationnelles. Selon plusieurs personnes interrogées sur ce fait, il est clair que c’est le côté rentabilité qui motive beaucoup des jeunes kinois à investir dans ce domaine. Aujourd’hui, les « playstations » (des jeux vidéos) sont vendues un peu partout à un prix abordable. Avec 75 USD, il est facile de se procurer une « playstation 2 » avec une manette et un flash disque de 2 Go.
Mes deux salles de jeux m’ont permis de couvrir tous mes frais académiques de G1 en G3.
Célestin BANGA, détenteur de deux salles de jeux
Le secret de réussite
BANGA, détenteur de deux salles de jeux de 9 machines chacune, estime que le plus grand secret pour réussir en investissant dans une salle des jeux repose sur une bonne gestion de l’énergie électrique. «Il faut nécessairement avoir un groupe électrogène pour alimenter plus de 10 machines», affirme-t-il. Selon cette même source, « les salles de jeux sont une bonne affaire car il y a plus de recettes que de dépenses. Il faut aussi cibler un milieu moins concurrentiel et populaire pour s’assurer que les gens vont devenir des férus de ces jeux ».
Outils indispensables à détenir
En fait, pour mettre en route une salle des jeux, il faut obligatoirement avoir une « playStation » ou plus, un poste téléviseur, deux manettes analogiques ou simples, un banc pour les clients, une table, une carte mémoire de 2 Go maximum et une rallonge. Si la salle des jeux est installée dans une salle, il faut aussi se procurer un ventilateur afin d’atténuer la chaleur. Au mieux, si c’est à l’extérieur, il est exigé de prévoir un gros parasol. Mieux, il y a dans la ville des salles de jeux VIP, climatisées, bref réunissant les conditions nécessaires pour mettre les clients à l’aise. Elles sont souvent installées dans les quartiers naguère qualifiés de « résidentiels », à l’instar de Macampagne, Mont-Fleury et autres.
Bénéfices et mode opératoire
Plusieurs propriétaires des salles de jeux ont tenu à souligner que si les conditions mentionnées ci-haut sont réunies, chaque jour, les gains s’élèvent à moins 15.000 FC. Mensuellement, les recettes avoisinent ainsi les 450.000 FC. Ils peuvent ainsi satisfaire certains besoins de leurs familles ainsi que les leurs propres « J’ai payé les frais académiques de tout le cycle de graduat avec ce commerce et je n’ai rien à envier aux autres employés », a affirmé l’un de ces affairistes.
Mais, il y a aussi des initiatives qui ne réussissent pas. C’est le cas de Fabrice Kalonji, habitant dans la commune de Matete. «J’ai fait ce que j’ai pu pour réussir mais les coupures intempestives du courant m’ont contraint à abandonner ce projet ; je ne disposais pas de moyens financiers suffisants pour me procurer un groupe électrogène », a-t-il indiqué.
Pour jouer, c’est simple et pratique : un match coûte 100 ou 200 FC. La clientèle est constituée des enfants et des jeunes dont l’âge varie entre 8 et 16 ans.