Les Congolais et les usages d’internet

Les principaux résultats du sondage du centre de recherche Alter donnent des indications précises : les réseaux mobiles sont de plus en plus incontournables dans l’usage des Congolais. L’équipement des Congolais en téléphones mobiles a tendance à faire disparaître le téléphone fixe dont l’équipement se réduit à un usage intra-services surtout au sein des administrations et sociétés.

D’APRÈS les renseignements recueillis, l’enquête confirme l’hypothèse selon laquelle les usages du numérique sont de plus en plus mobiles. Grâce au déploiement de la technologie 4G dont se prévalent les opérateurs réseaux, le smartphone (téléphone mobile incluant un ordinateur de poche) progresse et devient l’outil de prédilection pour se connecter à internet. Ce sondage a ceci d’intéressant qu’il permet : de mesurer l’adoption par les Congolais des équipements et étudier les usages numériques ; de détecter les inégalités d’accès et de sentiment de compétence, qu’elles soient volontaires ou subies ; de permettre à l’État d’anticiper les grandes tendances identifiées et mettre en œuvre une politique favorisant l’appropriation du numérique par tous. C’est de cette manière que les pays qui veulent progresser procèdent. C’est pourquoi, il faut encourager le centre de recherche Alter pour son initiative. Il apparaît clairement qu’en inscrivant cette étude dans la solidité scientifique et la régularité, elle deviendra à coup sûr un baromètre de référence dans ce domaine. 

L’enquête indique par ailleurs la forte augmentation des connexions sur réseau mobile à domicile. En tout cas, 76 % des Congolais disent se connecter à domicile, le soir, avec un smartphone personnel sur le réseau mobile ; 92 % des Congolais utilisent des services de messageries instantanées pour envoyer des messages texte, des photos ; 67 % sont des utilisateurs quotidiens. Selon ce sondage, les manières de regarder les contenus audiovisuels sur le téléphone des Congolais évoluent également. 41 % des personnes interrogées, notamment les jeunes adultes, utilisent un téléphone ou une tablette ou un ordinateur pour regarder la télévision ou les séries. Les experts du centre Alter pensent que cette tendance va s’accroître principalement avec les réseaux en fibre optique. Le poste de télévision sera alors concurrencé par ces terminaux et d’autres usages. 

Les usages les plus fréquents

Certains usages plafonnent : 86 % des sondés se disent internautes et 67 % des personnes se connectent quotidiennement. Les jeunes (12-50 ans) sont plus souvent internautes que les plus de 50 ans. Ces derniers (surtout les femmes) sont de plus en plus nombreux à utiliser internet, particulièrement pour communiquer avec les membres de la famille qui sont à l’étranger. La fréquence de la recherche d’offres d’emploi et de résultats sportifs pour les paris sur internet ; des achats en ligne et de paiement des factures ; de transfert de fonds… sont les usages au quotidien qui augmentent. La participation aux réseaux sociaux s’établit à 79 %, elle est même en hausse chez les 18-35 ans. La formation à l’ère numérique : Une personne sur deux utilise internet pour rechercher des informations sur ses études, sur son travail et même sur sa santé ou celle de ses proches. 

Les personnes interrogées (75 % des 18-50 ans) disent passer en moyenne 3 heures par jour à utiliser l’internet sur le mobile, la tablette ou l’ordinateur. L’appropriation du numérique est un fait chez les 18 ans et plus. Chez les adultes de plus de 40 ans, 62 % n’hésitent pas à demander de l’aide, 28 % abandonnent ou n’utilisent plus d’outils informatiques et numériques parce qu’ils considèrent qu’internet est trop compliqué à utiliser…

Il ressort de cette enquête que les dirigeants ont une double responsabilité : celle de démocratiser l’internet et celle d’encourager les personnes d’aller de plus en plus sur internet. Les actions à mener et le plan pour un numérique inclusif vont dans ce sens : éclairer, éduquer, former, des priorités qui rencontrent les attentes des citoyens. La maîtrise des outils numériques reste encore un frein à leur utilisation, malgré une appétence à se former. Et même si la plupart des personnes sondées connaissent au moins un lieu (médiathèques, espaces publics numériques, maisons de services au public, cybercafés…) près de chez elles, où peut être proposé un accompagnement dans les démarches en ligne et un apprentissage numérique. 

PREMIER enseignement de l’enquête réalisée sur un échantillon de 2000 personnes : l’équipement en smartphone progresse de façon fulgurante. Dans chaque ménage de Kinshasa, une ville dont la population est estimée à près de 12 millions d’habitants, il y a au moins 1 smartphone. Le sondage réalisé à Kinshasa par le centre Alter révèle que le téléphone portable est le terminal le plus utilisé pour accéder à internet, avec 87 % des personnes interrogées (population de 12 ans et plus) qui se connectent à internet principalement via le smartphone, alors que le taux d’utilisateurs préférant se connecter à internet grâce à un ordinateur ou une tablette s’établit à 13 %.   

Cette progression est portée par le développement des réseaux 4G dont l’accès devient de plus en plus aisé. Les quatre opérateurs réseaux majeurs de téléphonie mobile (Vodacom, Airtel, Orange et Africell) prétendent, chacun, avoir un portefeuille des clients ayant dépassé plus de 2 millions d’abonnés. Selon les experts du centre Alter, près de 50 % des Kinois sont détenteurs d’un téléphone mobile. Et plus de la moitié se connectent à internet grâce aux réseaux 4G. Ce développement de l’usage mobile s’accompagne à la fois d’une utilisation accrue et d’une intensification de l’utilisation de services mobiles : passer des appels, utiliser la connexion internet et envoyer des SMS, etc. 

Infographie

L’enquête montre que les Congolais (Kinois) interrogés possèdent soit un smartphone (78 %), soit un ordinateur (32 %), soit une tablette (67 %), soit encore deux de ces trois équipements (15 %) ou tous les trois (12 %). Elle montre aussi que les Congolais se connectent le plus souvent avec un smartphone (80 %), avec un ordinateur (35 %), avec une tablette (41 %). Elle montre également que 82 % des détenteurs de téléphone mobile utilisent les réseaux 4G.

Elle indique par ailleurs la forte augmentation des connexions sur réseau mobile à domicile. En tout cas, 76 % des Congolais disent se connecter à domicile, le soir, avec un smartphone personnel sur le réseau mobile ; 92 % des Congolais utilisent des services de messageries instantanées pour envoyer des messages texte, des photos ; 67 % sont des utilisateurs quotidiens.

Selon ce sondage, les manières de regarder les contenus audiovisuels sur le téléphone des Congolais évoluent également. 41 % des personnes interrogées, notamment les jeunes adultes, utilisent un téléphone ou une tablette ou un ordinateur pour regarder la télévision ou les séries. Les experts du centre Alter pensent que cette tendance va s’accroître principalement avec les réseaux en fibre optique. Le poste de télévision sera alors concurrencé par ces terminaux et d’autres usages. 

Les usages les plus fréquents

Certains usages plafonnent : 86 % des sondés se disent internautes et 67 % des personnes se connectent quotidiennement. Les jeunes (12-50 ans) sont plus souvent internautes que les plus de 50 ans. Ces derniers (surtout les femmes) sont de plus en plus nombreux à utiliser internet, particulièrement pour communiquer avec les membres de la famille qui sont à l’étranger. La fréquence de la recherche d’offres d’emploi et de résultats sportifs pour les paris sur internet ; des achats en ligne et de paiement des factures ; de transfert de fonds… sont les usages au quotidien qui augmentent. La participation aux réseaux sociaux s’établit à 79 %, elle est même en hausse chez les 18-35 ans. La formation à l’ère numérique : Une personne sur deux utilise internet pour rechercher des informations sur ses études, sur son travail et même sur sa santé ou celle de ses proches. 

Les personnes interrogées (75 % des 18-50 ans) disent passer en moyenne 3 heures par jour à utiliser l’internet sur le mobile, la tablette ou l’ordinateur. L’appropriation du numérique est un fait chez les 18 ans et plus. Chez les adultes de plus de 40 ans, 62 % n’hésitent pas à demander de l’aide, 28 % abandonnent ou n’utilisent plus d’outils informatiques et numériques parce qu’ils considèrent qu’internet est trop compliqué à utiliser…

Paru dans l’édition BEF n°207, de janvier 2019