Selon l’agence multilatérale de garantie et des investissements (MIGA) de la Banque mondiale et Snapshot Africa, l’horticulture bénéficie d’une certaine valeur dans plusieurs pays africains. L’exportation de fruits et de légumes, de l’Afrique de l’Est en particulier, connaît une croissance relativement élevée. La petite agriculture est liée par des accords commerciaux, et non pas par des investissements. Sauf, précise la Conférence des Nations unies pour le commerce, l’économie et le développement (CNUCED), pour des produits comme les ananas en conserve et les bananes, dont le marché est dominé par des sociétés transnationales.
Snapshot Africa est favorable à l’initiative de la BAD et éclaire sur les motivations des investisseurs. Historiquement, en Afrique, les capitaux étrangers provenaient essentiellement de quatre pays : la France, la Grande-Bretagne, le Japon et les États-Unis, qui représentaient encore les trois quarts du stock jusqu’en 1992. Depuis plus d’une décennie, ils ont été rejoints par des pays asiatiques, principalement la Chine, l’Inde et la Malaisie. La Chine fait bien plus qu’investir. Les échanges commerciaux tout comme les investissements augmentent à un rythme accéléré, tandis que les firmes chinoises remportent de plus en plus de contrats sur le continent. Selon le mensuel français Afrique agriculture, l’enjeu est de savoir ce que ces investissements apportent aux pays de destination. L’essentiel des flux d’investissements étrangers directs chinois et indiens à destination de l’Afrique est largement concentré dans les industries extractives, selon la Banque mondiale. D’après la BAD, la Chine est beaucoup moins regardante que les pays occidentaux sur l’agriculture africaine. Cependant le développement de sa technologie, en général, est parti, de sa révolution agricole amorcée par son ancien leader, Mao Zedong.