Les ressources naturelles, notamment minières, n’étant pas renouvelables, il est recommandé que les autorités publiques utilisent les recettes tirées de leur exploitation au mieux des intérêts de la population. Selon le tout dernier rapport ITIE-RDC 2013, rendu public le 21 juillet, la contribution du secteur extractif aux recettes publiques, aussi bien nationales que provinciales, est de 1,8milliard dollars. (Voir tableau ci-dessous).
Mais sur cette somme, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est remboursable, est comptabilisée. Hors TVA, la contribution du secteur extractif est de 1,4 milliard de dollars, dont la grande partie provient du secteur minier. Sur le 1,8 milliard, le gouvernement central perçoit 1,398 milliard dollars. Les entreprises du portefeuille de l’État, la Gécamines en tête, se partagent 140 millions de dollars. La province du Katanga, dans l’ancienne formule, ne reçoit que 129 millions de dollars.
Si, au regard de cette répartition, on ne peut pas dire que les ressources naturelles ne contribuent pas au budget de l’État, ni à ceux des provinces, des entreprises et d’autres structures administratives, on est donc en droit de s’interroger sur la hauteur réelle de ces revenus. Reflètent-ils réellement le niveau de l’activité extractive ? Officiellement, ces revenus découlent d’une production de plus de 900 000 tonnes de cuivre, plus de 76 000 tonnes de cobalt, plus de 17 000 carats de diamants, plus de 2000 kilos d’or, plus de 7000 tonnes de cassitérite, 12 000 tonnes de zinc, 60 tonnes de wolframite, 697 tonnes de coltan (colombo-tantalite) et plus de 8millions de barils de pétrole. (Voir tableau ci-contre).
Par ailleurs, ces revenus proviennent de 105 entreprises minières et 16 entreprises pétrolières. Sur la centaine d’entreprises minières, une dizaine seulement était en production en 2013. Pour le secteur pétrolier, 5 sociétés seulement sont en production. Les autres sociétés, tant du secteur pétrolier que du secteur minier, sont encore dans la phase de prospection.
Source : ITIE-RDC.