Le Programme des Nations unies pour l’environnement affirme dans un rapport qu’en RD Congo, des groupes criminels internationaux militarisés sont impliqués dans des trafics à grande échelle de « minerais, d’or, de bois, de charbon et de produits issus de la faune sauvage tels que l’ivoire ». Ces trafics rapportent jusqu’à 1,3 milliard de dollars chaque année.
Sur ce milliard de dollars, environ 2%, soit 13 millions de dollars par an, financent 8 000 hommes répartis entre 25 et 49 groupes armés congolais qui sèment la terreur et le chaos depuis 20 ans, parmi les populations locales de l’est du pays.
Selon le PNUE, le reste de l’argent généré, soit 98%, bénéficie aux « réseaux criminels transfrontaliers, opérant en RDC et hors de la RDC ».
« Ces fonds captés par des gangs criminels (…) auraient pu être utilisés pour bâtir des écoles, des routes, des hôpitaux et un avenir au peuple congolais », se désole Martin Kobler, le chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) à l’AFP. Kobler rappelle que le budget des forces de maintien de la paix en RD Congo est de 1,4 milliard de dollars par an.
Dans un autre rapport publié le 20 avril 2015 à Mbandaka par l’ONG Gashe (Groupe d’appui pour sauver l’homme et son environnement), on découvre que plus de 80% d’exploitants artisanaux dans la province de l’Equateur travaillent dans l’illégalité, sans contrôle et recourent à des techniques qui détruisent les écosystèmes. Ces exploitants coupent illégalement le bois surtout le long des rivières et du fleuve Congo, indique le rapport dont l’enquête a été menée en l’espace d’une année à travers huit territoires de l’Equateur.