QUELLE mouche a donc piqué Jeff Bezos ? Le patron et fondateur d’Amazon a cédé, en une semaine, 1,5 million d’actions de son groupe, empochant ainsi la coquette somme de 2,8 milliards de dollars. L’affaire fait grand bruit aux États-Unis.
Mais pour les initiés, c’est un non-événement, car en 2017, le milliardaire américain avait prévenu qu’il allait céder pour environ 1 milliard de dollars par an pour financer le développement de son entreprise dédiée à la conquête spatiale, Blue Origin.
Convaincu que les ressources sur Terre sont limitées, il fait de l’espace et de ses ressources la solution aux défis de demain.
Mais, en triplant la mise, il multiplie les interrogations, au point d’inquiéter les marchés financiers. L’homme le plus riche du monde, à la tête d’une fortune estimée actuellement à 165 milliards de dollars par Tendances (après un divorce à 38 milliards), craindrait-il un retournement de situation chez Amazon? Les résultats trimestriels publiés fin juillet ont déçu les marchés financiers, entraînant un repli du titre à Wall Street.
Marge de manœuvre
Les prévisions pour le troisième trimestre sont maussades, alors même que le géant de la distribution en ligne s’apprête à dépenser 800 millions de dollars dans de nouveaux entrepôts. En outre, Amazon est sous le coup d’enquêtes parallèles, menées par les autorités de la concurrence européenne et américaine.
Cette dernière soupçonne notamment Amazon et Apple de s’être entendus sur les prix au détriment de revendeurs indépendants de produits à la pomme. En dépit de ces cessions d’actions, les plus importantes en valeur jamais réalisées par Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon en reste le premier actionnaire, avec 11,65 % des titres. Ce qui lui laisse encore un peu de marge pour financer Blue Origin… Ou racheter des actions de son groupe à la baisse.
Le titre a perdu plus de 12 % depuis le 25 juillet, à 1 792 dollars. Pour rappel, Jeff(rey) Bezos, 55 ans, est un entrepreneur et investisseur américain dans les domaines des technologies et du commerce.