La sécurité à l’aéroport de Ndjili sera améliorée grâce à la Banque mondiale. Une délégation d’experts de cette institution financière s’est rendue à Goma pour mettre en œuvre le Projet d’amélioration de la sécurité de l’aéroport de Goma (PASAG), lancé le 30 septembre. Les opérateurs économiques du Nord-Kivu se réjouissent de cette initiative, car la réhabilitation de cet aéroport qui avait été endommagé en janvier 2002 par la coulée de la lave du volcan Nyiragongo. À la suite de cette éruption volcanique, la piste de l’aéroport de Goma, classé « international » par la Régie des voies aériennes (RVA), longue de 3 km, n’était plus accessible que sur 1 km. Les travaux d’aménagement consistaient premièrement à enlever les 300 000 m3 de lave sur la piste, empêchant ainsi l’atterrissage et le décollage des avions dans les meilleures conditions.
D’autre part, ces travaux devaient permettre d’élargir la piste, en créant une bande de sécurité d’une largeur de 75 m de chaque côté de la piste, sur un total de 700 m. La réhabilitation de l’aéroport de Goma devrait donner à la RVA l’occasion d’acquérir des équipements modernes pour le balisage de la piste. Une fois cet aéroport aménagé, il sera capable d’accueillir des dizaines de vols. La piste de l’aéroport de Goma a la capacité d’accueillir à l’atterrissage deux avions au même moment. L’impact économique de Goma demeure son aéroport, déclare le député Alphonse Muhindo. Plus de 550 000 personnes vivent à Goma, principalement des populations issues de différentes tribus du Nord-Kivu. Selon ce député, 13 millions de dollars sont nécessaires pour la réhabilitation complète de la piste, de l’aérogare et du tour de contrôle de l’aéroport de Goma. Mais pour décaper la lave sur la piste, il faudrait au moins 2 millions de dollars. Le gouvernement allemand avait mobilisé 15 millions d’euros pour la réhabilitation de l’aéroport de Goma.