KINSHASA, La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) démenti mercredi avoir bombardé des villages au Rwanda lors de récents combats entre forces régulières et rebelles dans l’est de la RDC, rejetant des accusations de Kigali.
Le Rwanda avait affirmé lundi que l’armée de la RDC et la Monusco d’avoir “délibérément” bombardé deux villages rwandais frontaliers lors des affrontements entre les forces de Kinshasa (FARDC) et le M23.
Selon le général Joseph Nzabamwita, porte-parole de l’armée rwandaise, deux obus avaient atterri dans des villages rwandais sans faire de victimes. Il s’agissait selon lui d'”un acte de provocation délibéré”.
La Monusco a répondu dans un communiqué que “tout en étant en état d’alerte maximale à la suite des combats intenses, déclenchés par des attaques du M23 contre les positions des FARDC, (elle) n’a tiré aucun coup de feu le 15 juillet, date à laquelle ces +bombardements+ auraient eu lieu”.
“La Monusco encourage le gouvernement rwandais à collaborer à travers le Mécanisme de vérification conjoint élargi (MVCE) – dont le Rwanda est membre, pour des enquêtes approfondies sur les circonstances de cet évènement”, ajoute le communiqué.
Le MVCE a été mis en place à Goma en septembre 2012. Formé par des “experts” de la RDC et du Rwanda ainsi que des autres pays de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs, il est appuyé par l’Union africaine et les Nations unies pour résoudre les problèmes frontaliers entre la RDC et le Rwanda, rappelle la Monusco.