L’OVD réhabilite toutes les artères qui mènent au centre des affaires

La circulation au centre-ville de Kinshasa sera fluide d’ici mai 2019, rassure l’OVD, Office de voirie et drainage au terme de la réhabilitation des avenues ex-Bokassa et Kabambare.

Les deux artères précitées ont, en effet, été reprises dans le Programme d’urgence de 100 jours du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi. Selon un ingénieur de l’OVD trouvé sur le chantier de l’avenue ex-Bokassa débaptisée Luambo Makiadi, dans quelques semaines, cette artère qui relie le boulevard Sendwe au boulevard du 30 juin sera totalement opérationnelle avant la saison sèche. Elle sera en partie goudronnée autant que l’avenue Kabambare. Selon l’OVD, la ville de Kinshasa et sa voirie sont, par endroits, construites sur des marécages et des nappes phréatiques. Sans bétonnage, toute réhabilitation de la route est vouée à l ’affalement au bout de quelques temps. Le directeur général de l’Office des voiries et drainage, Benjamin Wenga, qui tient au respect du timing des travaux fixé par le Chef de l’Etat, a résolu que certaines artères seront en béton armé, en vue de leur donner une longue durée de vie. Parmi ces routes, outre Bokassa et Kabambare, Il y a aussi l’avenue de l’Université, par ailleurs inscrite au programme d’urgence   du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. D’après les explications fournies à la presse par le DG de l’OVD, la route en béton armé a l’avantage de pérenniser le trafic, soit 50 ans tandis que la route en chaussée souple ne dure que 15 ans si elle est bien entretenue. Benjamin Wenga a également fait comprendre que le délabrement précoce des routes est consécutif à la pression exercée sur elles par les usagers et la population riveraine. 

Il s’agit de la pratique de jeter des immondices dans les ouvrages d’assainissement et des réparations sur la chaussée sans oublier leur entretien régulier. Hélas, les populations bordières des avenues ex-Bokassa et Kabambare ont encore beaucoup à apprendre de la culture citadine. Vivre en ville impose des notions de respect de l’environnement. La route ne peut nullement servir de poubelles ou de déversoir des eaux de ménage.  Le délabrement des avenues précitées est aussi consécutif à la présence d’une nappe phréatique sur une bonne partie de la route qui fait que l’asphalte ne tienne pas longtemps, l’eau étant l’ennemi no1 de la route. Le DG de l’OVD a espoir qu’une fois les travaux de construction ou de réhabilitation de la route terminés, il appartient aux autres entités d’assurer sa bonne gestion, citant au passage les services de l’environnement, du gouvernement provincial, de l’urbanisme, de prendre des dispositions chacun en ce qui le concerne pour la protection des investissements consentis.

Pour rappel, l’avenue de l’université a déjà connu deux interventions dont la dernière remonte à 2012 par la société «House construct». Cette artère n’a pas fait long feu à cause des faits relevés ci-haut. Autre temps, autre mœurs, des entreprises privées, montées de bric et de broc dans la seule finalité de gagner des marchés publics, n’ont pas été retenues pour réhabiliter ne fut-ce qu’une venelle.  Selon un rapport daté de 2015 du Bureau d’expertises comptables et de commissariat aux comptes (BEC Sarl) sur « l’audit définitif de conformité des marchés publics » réalisé à la demande de l’ARMP, le plan prévisionnel initial des passations des marchés relatif aux travaux de lutte antiérosive du site Bolikango dans la commune de Ngaliema attribués  par l’Office des voiries et drainages (OVD) à la société chinoise Zhengwei Technic Congo, pour un montant de 2 294 840, 22 dollars toutes taxes confondues. 

Ce marché a été attribué et son exécution entamée bien avant la formulation de la demande d’autorisation de passer un marché en attente directe (gré à gré). Mais de l’avis des experts, les routes de la capitale devraient être réhabilitées à la queue leu leu, non seulement par la volonté du Chef de l’Etat de redonner à la capitale sa splendeur d’antan, mais aussi grâce à la coopération nippone. L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a, en effet, accordé un don en équipements équivalent à 1,062 milliard de yens à la R-dC. La voirie de la capitale totalise un linéaire de 3 364 km, soit plus de 40 % de l’ensemble de 7 433 km des voiries urbaines de tout le pays. Quelque 679 km des routes de la capitale sont asphaltés. Mais ces bitumes tombent chaque fois en lambeaux au lendemain de leur réfection, à l’image des avenues Luambo, ex-Bokassa et Ebeya en plein centre des affaires, dans la commune de la Gombe. Le gouvernement japonais veut ainsi aider, à travers cet accord de don, la République démocratique du Congo à améliorer l’état de la voirie et le réseau routier à Kinshasa grâce à de meilleurs équipements d’entretien routier. Les bénéficiaires de ce don d’équipements sont, en pratique, des entités publiques en charge de l’entretien routier. Il s’agit principalement de l’Office de voirie et drainage, OVD. Cette initiative, espère la JICA, devrait améliorer l’efficacité du réseau de transport et l’accès aux services sociaux dans la capitale congolaise. 

Au total, l’Agence japonaise de coopération internationale va octroyer à la RDC quelque 89 équipements, dont des stabilisateurs de sol, des bulldozers, des niveleuses et des compacteurs mixtes, dans les prochains mois. Sur les 58 000 km des routes d’intérêt général que compte la RDC, moins de 5.000 km sont asphaltés mais dans un état, qui à maints endroits, pose problème.