En avril 2016, l’Assemblée générale de l’ONU a tenu une session extraordinaire sur le problème mondial de la drogue. Cette session marquait une étape importante vers la réalisation des objectifs définis dans la Déclaration politique et dans le Plan d’action sur la coopération internationale. Il s’agit de mettre en place une stratégie intégrée et équilibrée de lutte contre le problème mondial de la drogue. Adoptés en 2009, la Déclaration politique et le Plan d’action sur la coopération internationale définissent les mesures qui doivent être prises par les États, ainsi que les objectifs en matière de lutte contre le problème mondial de la drogue d’ici à 2019.
C’est conformément à sa résolution 42/112 du 7 décembre 1987, que l’Assemblée générale de l’ONU a décidé de célébrer la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues le 26 juin afin de renforcer l’action et la coopération aux échelons national, régional et international dans le but de parvenir à une société affranchie de l’abus des drogues.
Soutenue chaque année par la communauté internationale, cette journée a pour objectif de renforcer la sensibilisation au grand danger que sont les drogues illicites pour notre société. Fondée sur des données scientifiques, cette initiative a pour objectif d’accroître l’appui à la prévention de l’usage des drogues ; un investissement efficace pour le bien-être des enfants, des jeunes, de leur famille et de leur communautés.
Le Plan d’action sur la coopération internationale recommande une série de mesures relatives à la réduction de l’offre illicite de drogues et de la demande, à l’amélioration de l’accès aux traitements et aux programmes de prévention. Les recommandations veillent aussi à ce que les mesures respectent les droits de l’homme, ciblent les jeunes, les enfants, les femmes et fassent participer les communautés. Elles abordent aussi les défis émergents, notamment ceux liés aux nouvelles drogues et substances psychotropes, au renforcement de la coopération internationale, ou encore au développement alternatif. Ce document met également en lumière la nécessité d’appliquer des politiques et des mesures nationales efficaces en matière de condamnations. Enfin, il met fortement l’accent sur la prévention et le traitement.
Situation dans le monde
Le Rapport mondial sur les drogues 2017 fait état de 29,5 millions de personnes dans le monde qui souffrent de troubles liés à la consommation de stupéfiants, les opioïdes étant les plus nocifs. En 2015, environ un quart de milliard de personnes consommaient des stupéfiants.
Parmi eux, environ 29,5 millions de personnes – soit 0,6 % de la population adulte mondiale – ont eu des problèmes de consommation et souffraient de troubles liés à la consommation de stupéfiants, y compris de dépendance. Les opioïdes étaient le type de stupéfiant le plus nocif et représentaient 70 % de l’impact négatif sur la santé dû aux troubles liés à la consommation de drogues dans le monde entier, selon ce rapport publié le 26 juin par l’ONUDC.
Les troubles liés à la consommation d’amphétamines représentent également une part considérable du fardeau mondial de la maladie. Et alors que le marché des nou personnes qui se droguent par injection dans le monde. Sur ce nombre, 1,6 million vivent avec le VIH et plus de la moitié (6,1 millions) vivent avec l’hépatite C, tandis qu’environ 1,3 million souffrent à la fois de l’hépatite C et du VIH. Globalement, trois fois plus de personnes qui consomment des stupéfiants meurent de l’hépatite C (222 000 personnes) que du VIH (60 000 personnes). Toutefois, le rapport souligne que l’accès à des soins demeure médiocre malgré les progrès récents dans le traitement de l’hépatite C, celui-ci reste très coûteux dans la plupart des pays notamment africains.
Cette année, la communauté internationale a décidé d’aller de l’avant avec des actions communes. Le directeur exécutif de l’ONUDC, Yury Fedotov, a souligné que le document final de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies de 2016 contient plus de 100 recommandations concrètes pour réduire la demande et l’offre. Mais beaucoup reste à faire. « Il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour faire face aux nombreux préjudices infligés par les stupéfiants à la santé, au développement, à la paix et à la sécurité, dans toutes les régions du monde », a déclaré M. Fedotov.