La Chine a réagi, après l’attaque de l’usine de sucre chinoise Sucoma, à Morondava, dans l’ouest du pays A la suite d’ un conflit social qui a dégénéré, l’usine a été pillée et six personnes sont mortes les 10 et 11 décembre, selon un dernier bilan. Les témoins parlent d’un véritable carnage. La situation s’est calmée, mais l’ambassade de Chine s’est dite « très choquée », dans un communiqué et met en garde les autorités malgaches contre la « mauvaise image du pays pour la coopération et l’investissement.» Mais, si le conflit social a dégénéré, les négociations salariales entre les employés malgaches et les gérants chinois de l’usine de sucre Sucoma semblaient pourtant bien se dérouler depuis le mois d’avril. « Le processus a bien marché», explique le chef de la région de Morondava, Gilbert Romain. «Mais, finalement, lorsque nous sommes arrivés à un dernier compromis au mois de novembre, il y a eu de nouvelles revendications qui étaient très violentes. Surtout, les grévistes voulaient le départ des Chinois et la revendication des salaires à 320 000 ariarys minimum par personne. » C’est l’équivalent de 107 euros par mois, et de 2 fois et demi le salaire minimum à Madagascar.