Le ministre malien de la Défense a partiellement ou totalement annulé onze contrats qui portent sur plusieurs dizaines de milliards de francs CFA. La surfacturation qui a été constatée, notamment dans un contrat de livraison de fourniture d’équipements militaires est à la base de cette décision. A la prison civile de Bamako, un homme en détention provisoire est officiellement accusé par son complice de faux et d’usage de faux. Il était associé à un célèbre homme d’affaires malien connu du quartier populaire Bozola de Bamako. Sur la facture pro forma de l’entreprise chinoise qui devait livrer le matériel, la facture est d’un peu plus de 600 millions de francs CFA. Or, la facture à régler par l’Etat malien et présentée par le fournisseur local est d’environ 3 milliards de francs CFA. Une grosse, très grosse option de surfacturation. Cette affaire intervient après l’observation du Fonds monétaire international (FMI), qui avait constaté une surfacturation d’au moins 30 milliards de francs CFA dans des contrats entre des sociétés privées et l’Etat malien..