Le constructeur américain s’installe au royaume chérifien, êmboitant le pas à la française Renault.
« Nous annonçons officiellement l’ouverture d’un bureau commercial et de ventes à Casablanca, et d’un bureau d’achat à Tanger », confirme Kalyana Sivagnanam, directeur de Ford pour la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Ford explique que cette ouverture vise l’approvisionnement en composants et l’augmentation de ses ventes en Afrique du Nord. Elle justifie son implantation au Maroc par le fait que sur les 6,3 millions de véhicules vendus à travers le monde en 2014, seulement 200 000 véhicules ont été écoulés en Afrique du Nord.
À Casablanca, le bureau s’occupera des ventes et du commercial pour l’ensemble des pays d’Afrique du Nord, partant du Maroc à l’Egypte. Le bureau de Tanger travaillera avec les sous-traitants pour fournir les usines du groupe se trouvant en Europe.
Trevor C. Hale, chargé de communication du Moyen-Orient et Afrique du Nord indique que le constructeur compte présentement cinq principaux fournisseurs au Maroc. Ceux-ci fabriquent des volants, housses de siège et câbles. « Nous allons doubler la quantité de pièces commandées pour notre production en Espagne, et le nombre de sous-traitants devrait accroître», renchérit-il. L’ouverture des bureaux dans les deux sites permet à Ford de créer des milliers d’emplois indirects.
Comptant sur ses dix-sept nouveaux modèles destinés à l’Afrique et au Moyen-Orient, le deuxième constructeur automobile américain veut accentuer la commercialisation de ses véhicules. « Le Moyen-Orient et l’Afrique sont en passe de devenir l’un des prochains grands marchés à forte croissance pour l’industrie automobile, et nous voulons être là pour ces clients avec une offre de grandes voitures et de camions neufs », explique Stephen Odell, président de Ford Europe, Moyen-Orient et Afrique. Pendant les quatre dernières années, les ventes de Ford et Lincoln ont connu une hausse de 60 % au Moyen Orient et en Afrique.
Les analystes notent que les constructeurs se bousculent au Maroc en raison de son propice climat des affaires. Ils citent, entre autres, les conditions fiscales qui attirent les investisseurs ; les impôts qui ne coûtent pas excessivement comme ailleurs sur le continent. Il y a aussi le rapprochement entre le royaume avec l’Europe et le Moyen-Orient. Toyota, le constructeur japonais, est annoncé pour l’an prochain. Peugeot et Volkswagen sont aussi en route.