KINSHASA, (AFP) – L’envoyée spéciale de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, a affirmé lundi à Kinshasa que l’accord signé en février pour pacifier l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) était “l’accord de l’espoir” pour “les peuples de la région”, selon un communiqué.
Arrivée dimanche en RDC, Mary Robinson a rencontré lundi le président Joseph Kabila, le Premier ministre Augustin, Matata Ponyo, et le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda. Elle a également échangé avec des responsables de la Mission de l’ONU (Monusco) dans le pays et des représentants de la société civile qui, selon elle, doit s’investir dans l’application de l’accord.
Pour l’ex-présidente irlandaise, “cet accord offre un nouvel espoir et une opportunité de résoudre le conflit et ses causes et d’apporter les dividendes de la paix aux pays et peuples des Grands Lacs”, selon un communiqué de son bureau. “C’est pour cela que je l’appelle un accord de l’espoir, et j’espère qu’il sera mis en oeuvre dans cet esprit de progrès qui permet d’aller de l’avant, au profit des peuples de la région”, a-t-elle dit, selon ce texte.
Elle entamait à Kinshasa une tournée consacrée à l’application de l’accord régional signé le 24 février à Addis Abeba par 11 chefs d’Etat africains. Les pays voisins s’étaient engagés à ne pas aider ni soutenir de mouvement rebelle en RDC. De son côté, le président congolais Joseph Kabila avait promis des avancées démocratiques et l’accélération de la réforme du secteur de la sécurité.
Mme Robinson a “salué le rôle du gouvernement dans l’élaboration de cet accord” et “déclaré attendre avec intérêt de travailler avec le président Kabila ainsi qu’avec tous les signataires de l’accord, afin de traduire ce cadre en plans et actions concrets pour la paix”, selon le communiqué.
Mardi, Mary Robinson se rendra à Goma, capitale de la province riche et instable du Nord-Kivu (Est). Puis elle se rendra “au Rwanda (le 1er mai), en Ouganda (2 mai), au Burundi (2-3 mai) et en Afrique du Sud (4 mai), avant de conclure sa mission au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba (5 mai), selon le programme transmis.
Depuis mai 2012, l’armée congolaise combat dans le Nord-Kivu le Mouvement du 23 mars (M23) – une rébellion que des experts de l’ONU disent soutenue par le Rwanda et l’Ouganda voisins, ce que ces pays démentent. D’autres groupes armés sont également actifs dans la région, qui s’en prennent régulièrement aux populations civiles.
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