Dans près de deux décennies, il ne devrait plus y avoir de calotte glacière sur les pics des sommets du massif de Ruwenzori. C‘est la conclusion et le signal fort auxquels sont arrivés plusieurs groupes d’experts en études des montagnes et en changement climatique. Depuis plusieurs générations, des habitants de la région, se retrouvant aussi bien en RD-Congo qu’en Ouganda, contemplent ou encore vénèrent religieusement ces glaciers, qui leur servent aussi de l’eau fraîche, comme dans l’agglomération congolaise de Mutwanga. Pourtant, la nature risque d’en décider autrement : ce spectacle somptueux ne figurera plus dans les acquis des générations futures.
Troisième « voute » de l’Afrique, après les sommets des Mont Kenya et Kilimanjaro, le pic Marguerite culmine à 5.109 m. Avant la moitié du vingt-et-unième siècle, toutes ce montagnes n’auront plus à leurs sommets de la glace. Chaque année, elles perdent une quantité considérable de neige, qui alimentant aussi plusieurs rivières de la contrée ; du reste, l’un de ces cours d’eau est une des sources du Nil Blanc. « La fonte de ce glacier africain est un autre avertissement de l’incapacité de l’humanité à limiter les dégâts du changement climatique » et c’est une « importante menace pour les communautés locales.