OSLO, (AFP) – Le codétenu d’un Norvégien mort dans une prison de la République démocratique du Congo, évoqué comme possible suspect de son meurtre, a affirmé mercredi avoir été innocenté après une autopsie.
L’Anglo-Norvégien Joshua French partageait sa cellule dans la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, avec Tjostolv Moland, Norvégien, qui y a été retrouvé mort le 18 août.
M. French a déclaré mercredi à la chaîne de télévision norvégienne TV2 avoir été informé qu’il était mis hors de cause, le rapport d’autopsie ayant conclu que son codétenu n’avait pas subi de violences.
“Ils ne suspectent personne d’avoir commis quelque crime que ce soit, et pensent qu’il n’y a pas eu d’acte criminel derrière ce décès”, a-t-il affirmé.
M. French a qualifié d'”absurde” l’idée qu’il aurait pu tuer son compagnon de cellule.
Le 22 août, le gouvernement avait indiqué que les deux hommes avaient des “relations particulièrement orageuses” et que “l’administration pénitentiaire avait proposé de les séparer”, alors que la Norvège souhaitait qu’ils restent ensemble.
Joshua French, 31 ans, et Tjostolv Moland, qui en avait 32, ont été condamnés à la peine de mort en juin 2010 pour le meurtre en mai 2009 du chauffeur congolais d’un véhicule qu’ils avaient loué dans l’est du pays. Ils ont toujours nié.
Aucune exécution n’a eu lieu en RDC depuis 2001, les peines capitales étant systématiquement commuées en peines de perpétuité.
Vétustes, insalubres, surpeuplés et violents, les centres pénitentiaires du pays connaissent une mortalité relativement importante, avec 101 morts en 2012 d’après l’ONU.