Après la reprise des cours aux niveaux primaire, secondaire et professionnel, les familles doivent encore faire face aux exigences financières au niveau universitaire. Le tout commence par les frais d’inscription.
Sauf imprévu, la rentrée académique pour l’année 2014-2015, interviendra au mois d’octobre prochain. Déjà, le processus de recrutement ou d’inscription des nouveaux candidats est en cours. Contrairement, aux classes de recrutement à l’école primaire où il s’est observé un manque d’engouement des parents lors des inscriptions qui, pourtant étaient gratuites, aux niveaux supérieur et universitaire, il devrait y avoir une très forte demande. Avec un total de 120 258 élèves qui ont pu décrocher le diplôme d’Etat en 2013, pour la seule ville de Kinshasa, les établissements d’études supérieures devraient, en principe, bénéficier du plus grand nombre de candidats à l’inscription. Cependant, le frais académiques demeure le plus grand problème pour la majorité des parents. Ces frais diffèrent d’un établissement à l’autre.
La surenchère des privés
Visiblement, les parents ne sont pas encore au bout de leur calvaire qui a commencé avec la rentrée scolaire 2014-2015. Car, après avoir effectué beaucoup de dépenses pour cette rentrée des classes, spécialement dans les écoles privées, ils doivent faire face à d’autres dépenses, plus importantes que les précédentes. Les montants exigés par ces établissements sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, universitaire et de la recherche scientifique (ESURS) ne sont pas les mêmes. Dans les universités et institut supérieur privés, les frais sont plus élevés que dans les institutions publiques. C’est quasiment le double des frais fixés par les établissements publics. A l’Institut du pétrole et du gaz (I.P.G), un institut supérieur privé situé à la 10ème rue, dans la commune de Limete, les frais des formalités font tiquer certains parents. Pour s’inscrire, en préparatoire ou en premier graduat, le requérant devra débourser environ 51 500 francs, pour la constitution de son dossier et les frais d’inscription. Cela, en raison de 1000 francs pour l’achat d’une farde à pochette pré imprimée: « IPG » ; 4 600 francs pour l’obtention, après confirmation de l’inscription, d’un certificat d’aptitude physique auprès de l’équipe médicale de l’IPG ; 46 000 francs ou 50 dollars non remboursables pour des frais d’inscription. Quant aux frais académiques, ils sont fixés selon les filières choisies par les candidats. Ces derniers payent 446 200 francs, soit 485 dollars pour le préparatoire et le premier graduat en économie et gestion pétrolière. Ces frais sont repartis de la manière suivante : 414 000 francs pour les frais d’études, 13 500 francs soit pour l’enrôlement à la mi-session, et à 18 400 francs, soit 20 dollars pour l’enrôlement à la première session. En Informatique de gestion et en technique en premier graduat, les frais varient entre 535 et 565 dollars. A l’Université protestante au Congo (UPC), les frais académiques, toutes les facultés confondues, sont fixés à 650 dollars, 600 dollars affectés aux frais d’études, 40 dollars à la Mutuelle de santé, et 10 dollars à la Mutualité des étudiants de l’UPC. Pour sa part, l’Institut supérieur d’informatique et de programmation appliquée (ISIPA) exige, au total, 340 dollars, dont 250 dollars pour le minerval, 20 dollars pour les frais d’inscription, 10 dollars pour l’achat du formulaire, 10 dollars pour le dépôt du dossier, et 10 autres dollars pour l’achat du règlement de l’institution.
Frais dans le secteur public
Dans le secteur public de l’ESURS, les frais n’ont subi aucune augmentation. Dans toutes ces institutions, les frais académiques sont uniformes. Cependant, les différences apparaissent au niveau des frais connexes. A l’Université de Kinshasa (UNIKIN), par exemple, le Conseil des partenaires (COPA) et l’UNIKIN, par consensus, ont fixé les frais d’études pour les classes de recrutement à 290 dollars. Les frais connexes à 48 dollars. A l’ISP Gombe, les candidats qui ont obtenu moins de 60% au test d’admission devront débourser 36 000 francs de frais connexes. Ceux qui ont plus de 60%, payent 26 500 francs, en raison de 9500 francs de frais d’inscription, 5000 francs d’achat du certificat d’aptitude physique, 5000 francs d’achat de la brochure du cinquantenaire de l’ISP, et 2000 francs d’achat de la farde. Comparativement à d’autres pays, les frais exigés par ces institutions, semblent être dérisoires. Mais ils pèsent sur les épaules des parents, notamment à cause de leur faible pouvoir d’achat.