Barack Obama a reçu Shinzo Abe le 28 avril à la Maison Blanche pour marquer la solidité des liens entre les deux pays alliés et progresser vers un accord de libre-échange afin de ne pas laisser la puissante Chine décider seule dans cette partie du monde.
Le président américain et le premier ministre japonais devaient se retrouver mardi matin dans le Bureau ovale où les discussions seront centrées sur le partenariat trans-Pacifique (TPP), qui rassemblerait 12 pays – mais pas la Chine – et représenterait 40% du PIB mondial.
«Je ne pense pas que nous terminerons toutes les négociations», a averti M. Obama dans un entretien au Wall Street Journal. «Les négociations sont dures», a-t-il souligné, mettant en avant les exigences des agriculteurs comme des constructeurs automobiles japonais.
Depuis plusieurs semaines, M. Obama, qui peine à convaincre dans son propre camp du bien-fondé d’un accord de libre-échange avec l’Asie-Pacifique, martèle sa vision des rapports de force sur ce dossier: «Si nous n’écrivons pas les règles, c’est la Chine qui les écrira». «Nous voulons que la Chine réussisse, qu’elle poursuive sa montée en puissance pacifique», a-t-il souligné lundi dans le WSJ. «Je pense que c’est une bonne chose pour le monde», a-t-il ajouté, mais «nous ne voulons pas que la Chine utilise sa taille pour forcer d’autres pays dans la région à accepter des règles qui nous désavantagent».