Opération de charme de l’ANAPI à Paris

Vendre aux opérateurs économiques du monde l’énorme potentiel d’investissements en RDC. Tel a été le but de la mission d’une délégation de l’ANAPI conduite par son directeur général à Paris mi-juillet.

Plusieurs pays, notamment la République démocratique du Congo, le Gabon, le Népal, le Honduras, le Suriname, le Togo, l’Inde, l’Ouganda, le Japon et les Emirats Arabes Unis, ont exposé leurs potentiels dans le cadre du Village des relations internationales organisé récemment dans la capitale française. Selon l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI), cette mission de « présentation » a eu pour objectif d’attirer le maximum d’investisseurs du monde en vue de booster la croissance économique et le développement de la République démocratique du Congo. Il s’agit d’améliorer les indicateurs de développement, notamment la réduction du chômage et l’amélioration du climat des affaires. 

Au cours de cette mission, Anthony Nkinzo, le directeur général de l’ANAPI, a fait savoir que la RDC dispose de : 100 000 MW de capacité hydroélectrique qui représente 23 % du potentiel mondial, 80 millions de terres arables, 3 685 000 km2 de bassin hydraulique mondial, un marché composé de 250 millions de consommateurs interne et d’immenses ressources minières. En marge de cette importante rencontre avec des investisseurs du monde, le directeur général de l’ANAPI a eu une séance de travail avec Etienne Giros, le président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN). Ils ont analysé, ensemble, les challenges qui peuvent constituer un frein pour les opérateurs économiques français désireux de s’implanter en RDC.

Changer la perception

Etienne Giros du CIAN qui a reconnu l’énorme potentiel de la RDC, a précisé que le travail commun de son organisation et de l’ANAPI est de convaincre les entreprises et de surmonter les craintes qu’elles peuvent avoir sur le climat général des affaires en RDC. 

Pour sa part, Anthony Nkinzo a exhorté les patrons français à changer leur perception quelque peu négative de la RDC, en les invitant à obtenir par des voies autorisées, comme l’ANAPI, des informations concernant le pays. L’ANAPI et le CIAN prévoient dans le cadre de leur collaboration de sérier les secteurs prioritaires d’investissements en RDC et de développer des actions communes d’ici 2019. 

Cette mission de présentation du potentiel des investissements de la RDC participe de l’ensemble du processus de développement de notre pays, dont le président de la République a parlé dans son discours sur l’état de la Nation devant les parlementaires réunis en Congrès au Palais du peuple le 19 juillet. Joseph Kabila Kabange a rappelé : « Nous avons résolu, par ailleurs, d’engager des réformes structurelles volontaristes de notre secteur économique, conséquence de l’option de la libéralisation de l’économie, levée depuis l’an 2002, afin d’offrir l’opportunité au secteur privé de participer à l’effort du redressement national ». Et de poursuivre : « Ainsi, à la faveur des lois votées par les deux Chambres du Parlement, des secteurs comme ceux de l’électricité, des hydrocarbures, des mines, des télécommunications et récemment celui des assurances ont été libéralisés parallèlement à la réforme des entreprises publiques. De nombreux textes législatifs et réglementaires concourent également, aujourd’hui, à la promotion de la concurrence ainsi qu’à l’amélioration de la gouvernance et de la transparence, notamment dans le secteur forestier, minier et pétrolier. » 

Pour le chef de l’État, le nouveau code des investissements et celui des marchés publics, la loi sur les tribunaux de commerce et les textes règlementaires mettant en place les différentes structures de régulation et de facilitation, telles que le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE) et celui de la création des entreprises, ainsi que l’ANAPI ont pour vocation « d’améliorer le climat des affaires, de stimuler l’investissement national et d’attirer les investissements étrangers ».

La promulgation de la loi sur le crédit-bail, de la loi sur le régime des Zones économiques spéciales (ZES) ainsi que de celle sur le partenariat public-privé permettront, par ailleurs, la mise en place d’un meilleur cadre de collaboration entre les investisseurs privés et l’État, dans la réalisation d’importants projets de développement, a souligné le président de la République.