L’Arabie saoudite tente de rassurer qu’elle n’a aucune intention de mettre en place un embargo sur le pétrole comme en 1973. Son ministre de l’Énergie a déclaré que l’Arabie saoudite est un pays tout à fait responsable. « Pendant des décennies, nous avons utilisé notre politique pétrolière comme un outil économique responsable et l’avons isolée de la politique ». Une déclaration qui rassure les analystes. D’après eux, les risques potentiels (sur l’offre de brut) sont à aller chercher ailleurs, notamment « dans le déclin de la production vénézuélienne et dans le retour des sanctions américaines contre l’Iran dans deux semaines.
Le cours du baril connaît des variations, sans doute à cause des tensions entre l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole et les États-Unis, également géant de la production mais surtout premier consommateur de brut, notent les spécialistes. Suite à la disparition du journaliste Jamal Khashoggi, Donald Trump a déclaré dans un entretien au « Washington Post » : « Il y a eu manifestement tromperie et mensonges ». Jared Kushner, son gendre et conseiller, a, pour sa part, recommandé à Mohammed ben Salmane (MBS), le prince héritier saoudien, accusé d’être lié à cette disparition, d’être « transparent ». « Pour connaître la direction des prix à court terme, il vaut mieux à nouveau garder un œil sur le niveau des stocks américains. Les conditions météorologiques récentes sont capables de générer des mouvements brutaux sur le niveau des réserves ainsi que la production », ont affirmé les analystes de Schneider Electric.