Le parc des Virunga a été créé en 1925. Situé entre le Nord-Kivu et l’ex-Province-Orientale, dans la région du lac Albert, sa superficie est de 790 000 hectares. Il est constitué par un long ruban qui s’étend sur une longueur de 300 km sur 50 de largeur. On y rencontre une grande diversité de milieux naturels : marécages, steppes, sommets montagneux volcaniques, plaines de lave et savane et une biodiversité de premier plan. La richesse de la faune et de la flore du parc attire régulièrement des touristes dans cette région peu peuplée dont l’activité repose principalement sur l’agriculture et l’élevage.
Plusieurs fois pointé du doigt pour sa politique pétrolière dans les Virunga, le gouvernement n’a pas changé de stratégie malgré les suspicions. L’ancien ministre de l’Environnement et du Développement durable, Bienvenu Liyota, avait déclaré que l’exploitation du pétrole au cœur du parc n’était pas dans les plans du gouvernement. De passage à Paris, en juin, après son séjour à Bonn en Allemagne où il avait participé aux discussions sur le climat, Bienvenu Liyota avait pour ainsi dire rejeté le projet d’exploitation pétrolière de la société britannique, disant ne pas être favorable à l’extraction du pétrole à l’intérieur du parc. À Kinshasa, cette volte-face avait été perçue comme un changement de cap dans la perspective des assises de Paris (Cop 21), où la RDC veut jouer un rôle-clé dans les négociations. C’est pourquoi l’exécutif veut mettre en exergue les potentialités naturelles du pays pour espérer de substantielles retombées financières. Le parc des Virunga est le plus vieux parc naturel d’Afrique et abrite une importante population de gorilles des montagnes, une espèce menacée d’extinction.