La Commission électorale de Madagascar a décidé d’autoriser des électeurs qui ne figuraient pas sur les listes électorales du premier tour de l’élection présidentielle à participer au second tour du 20 décembre, sous certaines conditions, a indiqué sa présidente Béatrice Atallah.
Des candidats et observateurs internationaux, notamment de l’Union européenne, avaient critiqué des carences dans l’établissement des listes électorales, après le premier tour le 25 octobre.
Seuls 7,8 millions de citoyens peuvent voter alors que le pays compte 22 millions d’habitants, et de nombreux Malgaches recensés l’an dernier pour l’établissement des listes électorales ont eu la mauvaise surprise de ne pas trouver leur nom sur lesdites listes au premier tour. «Il y a des améliorations possibles sans pour autant faire une révision de la liste électorale», a indiqué Béatrice Atallah après une rencontre avec le gouvernement.
Concrètement, les gens qui ont été recensés et ne figurant pas sur les listes électorales au premier tour devraient pouvoir voter le 20 décembre, mais ceux qui n’ont pas été recensés resteront absents des listes, a expliqué Béatrice Atallah.
Une révision complète des listes électorales aurait fait courir des «risques», a noté la responsable, invoquant aussi «des contraintes de temps» avant le second tour. Le camp de l’ancien président Marc Ravalomanana, qui réclamait cette révision des listes, a accepté la décision de la Commission électorale.
Quant aux bailleurs de fonds, ils insistent maintenant sur une augmentation de la participation des électeurs déjà inscrits.
«Il faut faire tout ce qui est nécessaire aujourd’hui pour augmenter le taux de participation des électeurs» le 20 décembre, jour du second tour de la présidentielle et des législatives, a indiqué à la presse malgache l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, Léonidas Tezapsidis.
Béatrice Atallah a estimé que plus de 60% des électeurs étaient allés voter le 25 octobre. «Aujourd’hui à l’heure où nous parlons, on a plus de 61,84% de taux de participation», a-t-elle dit à l’AFP.