La rencontre a produit plusieurs recommandations visant à favoriser la relance de la production agricole dans les chefferies, secteurs et territoires du pays.
L’une des recommandations phares de la 4ème Conférence économique de la RDC, qui s’est clôturée le 23 juillet à Kinshasa, a constitué en un plaidoyer en faveur de la relance de la production agricole dans les chefferies, les secteurs et territoires du pays.
Ces travaux ont permis aux participants d’évaluer et de baliser la marche du pays vers l’émergence, à l’horizon 2030. Les délégués des provinces, ainsi que les représentants de la société civile qui sont des acteurs à la base dans ce processus d’inclusion économique, ont relevé la nécessité d’assurer la cohérence entre les actions du pouvoir central et celles des provinces. « Cette synergie entre le gouvernement et les exécutifs provinciaux permettra de développer le commerce, de créer la richesse et des emplois sur toute l’étendue du pays », a souligné un des participants.
Un moment de réflexion plurielle
Les participants à ce forum ont scruté toutes les stratégies pouvant booster l’économie du pays. Ils ont insisté sur l’amélioration du système bancaire à la fourniture en énergie dans les milieux ruraux, en vue de la transformation, en passant par la conservation des produits agricoles. Par ailleurs, une place de choix a été accordée aux petites et moyennes entreprises. Les participants ont, en effet, vu, en ces dernières, de « véritables maillons dans la chaîne du développement ».
Le ministre de l’Économie et Commerce, Jean-Paul Nemoyato, espère que la mise en œuvre de ces différentes recommandations devra faciliter la promotion des PME et PMI congolaises. Ces dernières sont, en effet, considérées comme « artisans de la création d’une classe moyenne », à travers la transformation des productions agricoles ainsi que la sous-traitance dans le domaine de l’exploitation des ressources naturelles. Le gouvernement, qui espère atteindre une croissance inclusive, nécessaire pour améliorer le niveau de vie de la population, est donc appelé à mettre en place, en urgence, une territoriale de développement. Celle-ci se traduirait, selon les experts, par le recrutement, la formation, l’affectation et la motivation des administrateurs de territoire, des agronomes et des moniteurs agricoles compétents dans chaque territoire.
D’autres recommandations concernent, entre autres, l’accès aux financements des PME à travers la mise en place d’un Fonds de garantie, la défiscalisation progressive des activités agricoles, la réhabilitation prioritaire des routes de desserte agricole, l’appui au système de transformation des produits agricoles, etc.
La quatrième Conférence économique avait pour thème : « problématique et perspectives du développement économique à partir des chefferies, secteurs et territoires : relance de la production agricole en RDC, lutte contre la fraude aux frontières et élaboration de la cartographie des centres à excédent de production ».