Projet Inga III : développer les cadres de concertation entre Kinshasa et les partenaires

Le traitement des données reçues de la consultation tenue à Kinshasa permettra de constituer l’appel d’offres sur le projet.

 

Une vue du barrage d’Inga (Photo Radio Okapi)
Une vue du barrage d’Inga (Photo Radio Okapi)

Les travaux tenus du 22 au 24 juillet à Kinshasa ont permis au gouvernement congolais, ses différents partenaires du projet Inga III ainsi que les trois candidats développeurs restés en lice (les groupements chinois GTPC-CWE-SINOHYDRO, l’espagnol ACS-EUROFINSA-AEE et le coréen NC LAVALIN-POSCO-DAEWOO) d’identifier clairement les prochaines actions à mener dans le cadre de cette initiative.

Parmi les étapes à réaliser, se positionne la mise en place d’un cadre d’échanges entre la RDC et la République Sud-africaine, tel qu’envisagé lors des réunions de Pretoria de février 2014, et la mise à disposition d’une plate-forme destinée à faciliter les échanges du groupe de travail. Il y a également la tenue des réunions d’échanges du « groupe consultatif » afin de traiter les points en suspens ainsi que l’établissement d’un programme détaillé pour la finalisation du document de consultation, visant l’envoi dudit document aux candidats développeurs d’ici la fin du mois de septembre 2014.

Des informations-clés

Au cours de cet atelier technique, des entretiens avec chacun des candidats développeurs ont permis de recueillir des informations-clés permettant d’alimenter la finalisation du document de consultation.

Ces échanges, entre les différentes parties prenantes au projet, ont été sous-tendus par des points suivants : la situation du projet (fiscalité, contrat d’achat et de vente d’énergie), l’établissement de l’Agence de développement et de promotion du site d’Inga (Adepi), et la structuration (financement public, contrats de construction, participations de la RDC et de l’Afrique du Sud au capital de la Société de projet « SPV »). Les discussions ont également porté sur le processus de sélection du développeur du projet ainsi que sur les études complémentaires.

Les parties prenantes ont, par ailleurs, tenu une réunion en l’absence des candidats développeurs, afin d’identifier et de discuter sur un certain nombre de points en suspens.

Un projet intégrateur pour l’Afrique

La clôture de ces travaux et la conférence de presse qui a suivi cette cérémonie ont permis au ministre des Ressources hydrauliques et Electricité (RHE), Bruno Kapandji Kalala, de souligner l’importance du projet Inga pour le développement de la RDC et de l’Afrique. « Inga a été retenu comme un projet-phare de l’Afrique au sommet d’Abuja, au Nigeria. Il a recommandé aux responsables africains de mener un plaidoyer en faveur de ce projet dans tous les sommets et rencontres sur le plan international ». Ce projet a récemment été présenté à une rencontre à Istanbul, en Turquie, par le coordonnateur de la Cellule de gestion d’Inga III, l’ingénieur Barnard Diayele. Lors de cette rencontre, il a obtenu des réactions rassurantes des participants.

Respect des engagements

Le ministre Bruno Kapandji a notamment insisté sur le respect des engagements pris entre la RDC et l’Afrique du Sud, de livrer de l’électricité d’Inga III, en octobre 2020. Pour respecter ces échéances, la RDC entend recruter le candidat développeur qui va lui proposer les meilleures offres possibles sur les plans financier, technique et managérial, ainsi que sur le respect des délais. Il s’agit de la pose de la première pierre, en 2015, et l’offre des premiers mégawatts, en 2020.