Promouvoir la main-d’œuvre

De plus en plus, les jeunes diplômés complètent leur formation académique par une formation professionnelle dans l’espoir de trouver du travail ou de se mettre à leur propre compte. Dans sa stratégie de « Triangle équilatéral », le gouvernement s’appuie sur l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) pour former la main-d’œuvre qualifiée. L’INPP assure le perfectionnement, l’employabilité et l’amélioration des compétences professionnelles des demandeurs d’emplois. Ce qui lui vaut souvent l’appui financier et technique de certains organismes internationaux, dont la Japan international cooperation Agency (JICA) et l’Agence française de développement (AFD). Son ambition est de former chaque année cinquante mille jeunes.

Dans l’Est, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) participe à la formation professionnelle de jeunes pour leur permettre de trouver des opportunités d’auto-emploi ou de création d’emplois. Au Sud-Kivu, par exemple, avec le concours de certaines entreprises, les jeunes bénéficient d’une formation sur la gestion des micro-entreprises et obtiennent des facilités d’accès au microcrédit. Certaines entreprises, notamment Airtel, s’engagent à accompagner les jeunes entrepreneurs dans la création de sites Internet. En août, cinq cents jeunes ont suivi une formation en entrepreneuriat et gestion des petites et moyennes entreprises (PME). Le coordonnateur du Programme national pour l’emploi des jeunes, Jean-Modeste Manenga, les encourage à créer leurs propres emplois. « Les jeunes Congolais doivent comprendre que le meilleur emploi est celui que l’on crée soi-même parce qu’on donne aussi du travail aux autres et on produit des biens et des services pour la population », indique-t-il. L’accès aux crédits, aux financements et aux marchés reste pour les jeunes un véritable handicap lorsqu’il s’agit de créer une entreprise. Depuis deux ans, la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs du Congo (FNJEC) les encadre afin de leur faciliter la tâche. Quant à la présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse, elle mène un plaidoyer auprès de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque mondiale pour le financement des jeunes entrepreneurs congolais.