Les employés (74%) et les Français ne détenant pas de patrimoine (68%) sont logiquement plus inquiets que la moyenne.
L’amorce de reprise économique qui semble se profiler ne rassure pas encore les futurs retraités. Car les Français font encore preuve de pessimisme et d’inquiétude au sujet de la fin de leur vie active. C’est ce qui ressort du 13ème baromètre CSA pour le Cercle des épargnants, publié le 14 avril dernier.
Près de 2 Français sur 3 (61%) affirment ainsi être inquiets au sujet de leur future retraite, selon cette étude. Un chiffre, certes, en baisse par rapport à la précédente édition de ce baromètre (67%) mais qui montre que les craintes des ménages restent néanmoins bien présentes.
Cette inquiétude globale se manifeste avant tout par la peur de ne pas disposer d’une pension correspondant à leurs besoins. Plus de 1 actif sur 2 (56%) estime même qu’il n’aura tout simplement pas assez de ressources pour vivre lorsqu’il mettra un point final à sa carrière professionnelle.
Evidemment, cette proportion est plus élevée chez les ouvriers (62%) que chez les CSP+ (47%). Comme le soulignent les auteurs de l’étude, ces derniers résultats sont clairement en décalage avec le ressenti actuel des retraités. Interrogés, ces derniers ne sont que 30% a affirmer ne pas avoir suffisamment pour vivre.
Autre signe de cette inquiétude ambiante, la retraite demeure la priorité du système de protection sociale pour les Français. A la question «sur quel sujet, selon vous, faut-il en priorité assurer son financement pour les prochaines années», les sondés répondent à 60% la retraite, contre 42% pour l’assurance-maladie et 23% pour l’aide au logement.
Néanmoins si les Français craignent d’être dépourvus quand la bise sera venue, la majorité d’entre eux est bien plus fourmi que cigale. Ainsi 55% des actifs épargnent en vue de la retraite en France, même si «le contexte économique ne permet pas à tous ces épargnants de le faire régulièrement», expliquent les auteurs de l’étude.
Point intéressant: «les moins de 35 ans, que l’on aurait pu croire non ou peu concernés par le financement de leur retraite, ne le sont cependant pas», poursuivent-ils. En fait, on n’observe aucune différence sensible dans les réponses selon que les personnes interrogées sont proches ou loin de l’échéance. Enfin, le meilleur instrument d’épargne pour préparer sa retraite reste largement l’assurance-vie (36%) devant le livret A (8%). Le PERP (plan épargne retraite populaire), n’arrive qu’en troisième position.