Le pays accuse un grand retard qu’il ne pourra pas rattraper d’ici 2015, en ce qui concerne l’éradication sensible de la présence de ce fléau.
Un enfant sur deux souffre de la malnutrition en RDC, selon une étude menée par les experts en nutrition et en diététique de l’ONG « Les Enfants d’abord », publiée le 25 août. Ces statistiques brisent le rêve d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), à l’échéance 2015, en ce qui concerne la diminution du taux de malnutrition à 25 %. Ce taux est passé de 47%, en 2007, à 43 %, en 2013.
Mobilisation générale
Une alimentation trop salée tuerait plus de 1, 65 millions de personnes, chaque année, dans le monde
New England Journal Médicine
Face à ce danger, et dans la perspective de sauver les couches vulnérables, principales victimes de la malnutrition, ces experts ont plaidé pour une mobilisation générale, afin de contrer les causes profondes de ce fléau que sont la pauvreté, les habitudes alimentaires non appropriées et l’environnement malsain. Parmi les objectifs assignés dans le Plan national de développement sanitaire, conçu par le gouvernement, depuis 2009, un seul a été atteint. C’est celui du maintien de la consommation du sel iodé dans les foyers et ménages. Les autres, notamment, la réduction de la malnutrition infantile accrue de 5 % et l’éradication de la maladie dite « Konzo», piétinent.
Troubles liés à la carence en iode
A propos de la consommation du sel iodé, ces chercheurs ont exhorté l’Office congolais de contrôle (OCC) à jouer pleinement son rôle dans la prévention des « troubles liés à la carence en iode » (TDCI). Ils plaident pour une application, avec rigueur, de la « norme de la RDC sur le sel iodé », une sorte de catéchisme qui reprend un train de mesures qui réglementent la production, l’importation et la commercialisation de cette substance. Les TDCI se manifestent notamment sur le développement physique et intellectuel de l’homme. Ils sont consécutifs au manque ou à l’insuffisance de l’iode, une substance très indispensable pour le fonctionnement de l’organisme. Elle contribue à la croissance, au développement du corps et au fonctionnement harmonieux tant du cerveau que du système nerveux. Les besoins du corps humain en iode sont estimés à 0,15 mg/jour. « Les programmes d’informations et des moyens politiques devraient être mis en place pour réduire la consommation du sel dans la majorité des pays, au monde », relève le Dr Mozaffariam, cardiologue et épidémiologie américain.
Quand la consommation excessive du sel fait des ravages
Par ailleurs, à contrario, tout en étant indispensable au développement du corps humain, la consommation excessive du sel peut causer des dégâts. Pour s’en convaincre, l’Ong « Les Enfants d’abord » reprend les statistiques d’une étude menée par des chercheurs américains et britanniques, publiée dans la revue médicale « New England Journal Médicine », à savoir : « une alimentation trop salée tuerait plus de 1, 65 millions de personnes, chaque année, dans le monde. » L’excès de la consommation de sel entraine l’hypertension artérielle et accroît sensiblement le nombre de décès. A ce sujet, l’OMS recommande la consommation de deux grammes de sel, par jour et par personne.