En Afrique du Sud, le gouvernement défend l’utilisation d’un jet privé pour transporter le vice-président jusqu’au Japon pour une visite officielle. Un incident qui a soulevé de nombreuses protestations, car les propriétaires du jet en question sont une richissime famille d’origine indienne proche du président de la République. Ce vendredi matin, la ministre de la Défense a expliqué qu’il n’y avait absolument rien d’anormal dans cette situation.
Un jet privé pour se rendre en visite officielle au Japon. Pourquoi le vice-président n’a-t-il pas utilisé un avion de l’armée de l’air ? La location du jet aurait coûté plus de 350 000 euros. Mais surtout, le jet appartient aux Gupta, une riche famille proche du président Zuma. Celle-ci a défrayé l’actualité après qu’un de leurs avions privés, transportant des invités à un mariage, se soit posé sur une base militaire. Pire encore, le fils du président Zuma est parmi les actionnaires de la société Gupta qui gère le jet. L’affaire fait des vagues. Conflit d’intérêts, copinage, dépense excessive d’argent public.
Pour la ministre de la Défense, obligée de s’expliquer devant la presse, il n’y a absolument rien d’anormal. Aucun appareil des forces aériennes sud-africaines n’était disponible ce jour-là. Ils n’étaient pas au courant que l’appareil en question appartenait aux Gupta. « Tout a été fait de façon réglementaire, le problème c’est que les gens se focalisent sur les propriétaires de cette société. Et il s’avère que les propriétaires de cet avion sont les Gupta. Nous n’avons absolument aucun contrôle sur qui sont les propriétaires des avions loués par Executive Jet. Les informations qui nous sont données n’incluent pas les propriétaires des avions. Tant que l’équipage a l’aval des services de sécurité. C’est tout », a déclaré la ministre qui ajoute que de toute façon un vol des forces aériennes aurait coûté aussi cher.