Société Générale alloue 4 milliards € au développement de ses activités africaines

La banque française Société Générale  va allouer 4 milliards d’euros de fonds propres supplémentaires pour accélérer le développement de ses activités africaines d’ici 2016.

Les banques accélèrent la professionnalisation de leurs filiales africaines.
Les banques accélèrent la professionnalisation de leurs filiales africaines.

L’information est rapportée par le journal Les Echos du 19 avril. Dans ce cadre, le groupe déjà présent dans 18 pays africains entend se focaliser sur le marché des entreprises, qui pèse pour 55 % à 90 % de ses revenus selon le pays, ajoute le quotidien économique français.

Les efforts que déploie Société Générale pour construire une offre panafricaine sophistiquée à destination des grandes entreprises internationales et locales se matérialiseront notamment par la mise en place d’une salle des marchés régionale à Abidjan (Côte d’Ivoire) pour développer les produits de couverture et équiper ses filiales d’offres de gestion du cash ou d’affacturage. Ce projet sera mené selon une logique de mutualisation à travers le continent pour réduire les coûts et gagner en agilité. La banque au logo rouge et noir cherche, d’autre part, à agir sur le levier des ressources humaines en renforçant les parcours locaux.

Pour mémoire, sur les 11 000 salariés du groupe sur le continent, 10 900 sont Africains. «Il nous faut mettre en relation nos implantations en Afrique et dans le monde pour être en mesure de leur proposer des carrières internationales», a déclaré Alexandre Maymat, responsable de la région Afrique, Méditerranée, Asie et outre-mer à la Société Générale. Cette logique panafricaine prévaut déjà dans les grands groupes du continent et elle a valu à la Société Générale quelques départs de talents ces dernières années.

Face à la concurrence des groupes bancaires panafricains, dont Attijariwafa Bank et Ecobank, Société Générale a vu ces dernières années son influence diluée sur certains de ses marchés historiques, comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou encore le Cameroun. «L’environnement est très compétitif, les banques marocaines et panafricaines sont très agressives. Si nous voulons réussir il faut accélérer la professionnalisation de nos filiales », a estimé Alexandre Maymat.

En Afrique, Société Générale table sur une croissance annuelle moyenne de 7% et une rentabilité des fonds propres supérieure à 15 %. Le groupe bancaire a affiché l’an passé un produit net bancaire de 1,1 milliard d’euros sur le continent, soit une hausse de 5 % par rapport à 2013.