Des scientifiques ont tenté des expériences sur l’énergie éolienne à Muanda, sur le littoral, dans le Kongo-Central, à Goma et Rutshuru dans le Nord-Kivu. Les résultats se sont avérés concluants. D’après ces experts, l’énergie provenant du vent pourrait être d’un grand apport à l’agriculture et l’élevage pratiqués sur de vastes étendues. C’est un désaveu pour le Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques (COPIREP), qui a soutenu que le Congo ne peut pas développer d’unités de transformation du vent en énergie éolienne. Raison : la plupart des régions du pays se trouvent à un niveau en dessous de la vitesse moyenne (5 m par seconde) de démarrage des équipements. La savane qui s’étend entre Kinshasa et Bandundu, Kenge et Kasongo-Lunda, voire au-delà, ou encore la savane du Katanga, ainsi que les collines du Kivu devraient bénéficier de la filière éolienne, indiquent les spécialistes. La technologie permet de produire en abondance une énergie propre sans émission de polluants comme le CO2.
L’éolienne, qui gagne du terrain, permet des microréalisations pour améliorer la santé et la qualité de vie grâce, notamment, à un meilleur accès à l’eau potable. L’utilisation du vent pour produire de l’électricité à grande échelle remonte aux années 1990. De 7 GW en 1997, la puissance mondiale installée est passée actuellement à 100 GW, soit une croissance moyenne de 8 GW par an. L’énergie éolienne pourrait, dès lors, être un projet mobilisateur. C’est un champ ouvert, un terrain à explorer riche en perspectives. Cependant, l’État a instauré, en février 2013, une taxe sur l’implantation d’unités éoliennes.
L’implication du gouvernement
En vue de permettre « l’accès pour tous à une énergie durable » et assurer l’efficacité énergétique, l’exécutif s’est doté, en juillet 2014, d’un atlas énergétique, qui indique les multiples possibilités pour le pays de développer des solutions énergétiques adaptées à l’échelle de chaque province. La matérialisation de ces potentialités a nécessité la mise en place d’un Agenda national de l’accès pour tous à l’énergie durable à l’horizon 2030. Pour informer ses partenaires évoluant dans ce secteur, le gouvernement avait, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), organisé du 20 au 21 novembre 2014, le Forum national sur le développement des énergies renouvelables (FODER), à Kinshasa, sous le thème « Accès pour tous à l’énergie durable ». Ces assises étaient l’occasion indiquée pour mobiliser les partenaires techniques et financiers autour de l’Agenda national de l’accès pour tous à l’énergie durable à l’horizon 2030. Selon des spécialistes, le recours aux énergies nouvelles et renouvelables présente un grand nombre d’avantages. Celui qui opte pour ces nouvelles sources d’énergie aussi variées que suffisants peut oublier les soucis causés par les coupures intempestives d’électricité, le paiement de la facture mensuelle, et participer aux efforts internationaux visant la protection de l’environnement par la réduction de la pollution de l’atmosphère et l’émission des gaz à effet de serre.