Le ministère de l’Aménagement du territoire et de la Rénovation de la ville a un budget total de 3.5 milliards de francs. Le tout nouveau portefeuille n’a pas encore marqué une seule action d’éclat depuis la mise en place du gouvernement Tshibala. Environ 60 % des crédits alloués, soit plus de 2 milliards de francs, au ministère de l’Aménagement du territoire et de la Rénovation de la ville sont d’ailleurs consacrés au fonctionnement du cabinet du ministre, Félix Kabange Numbi. Le reste, soit 1.5 milliards de francs, devrait servir aux interventions du nouveau ministère dont les attributions et missions ne sont pas clairement définies à ce jour. Il s’agit notamment de la campagne de sensibilisation sur l’assainissement du milieu et l’amorce des actions de la rénovation de la ville avec un budget juste de 500 millions de francs.
La République démocratique du Congo compte 32 villes, quasiment toutes croulent sous le poids de la défectuosité de leur voirie, sans oublier la carence en logements, le sous-équipement et le dysfonctionnement des services publics dont la Régie de distribution d’eau (REGIDESO) et la Société nationale d’électricité (SNEL). Du temps du gouvernement Matata, le ministre des Transports et des Voies de communication, Justin Kalumba, avait été convié à l’Assemblée nationale, à la suite d’une question orale avec débat du député de l’opposition, Mohindo Nzangi, à présenter sa politique sur les transports urbains en RDC. Mais la majorité avait jugée la question superflue et bloqua la question orale par une motion incidentielle. Depuis, l’on ne sait rien de la politique du gouvernement sur les moyens de déplacement des populations en milieux urbains. Le million de francs restant du budget du ministère de l’Aménagement du territoire et de la Rénovation de la ville servirait de contrepartie de l’État au fonds CAFI (Initiative pour les forêts de l’Afrique centrale), pour l’installation et l’équipement de l’administration centrale et provinciale. Il sied de noter cependant que le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat a un budget de plus de plus de 15 milliards de francs, dont plus de 9 milliards sont attendus de la Banque mondiale pour le Projet de développement urbain (PDU) et quelque 377 millions de francs pour l’acquisition des équipements topographiques.