Une Semaine culturelle pour célébrer le Congo sous toutes ses formes !

Pendant sept jours, CongoPositif a fait vibrer la culture nationale à travers son expo-photos et plusieurs activités dédiées à mettre en avant l’art, la créativité et l’entrepreneuriat congolais. 

Du 14 au 20 juillet, la plateforme médiatique CongoPositif, qui œuvre à « mettre en avant le Congo de manière digitale et participative », a convié le public à une Semaine culturelle, avec au menu une série de manifestations (exposition-photos, théâtre, activités pour enfants, conférence, atelier, Motivation Day, Open Mic) autour du thème « à travers nos yeux » dans le beau cadre de l’Espace Texaf Bilembo. À cette occasion, Aurore Muongo, co-fondatrice de CongoPositif, a rappelé que son organisation travaille pour qu’« ensemble, nous nous approprions l’image du Congo ».

L’exposition-photo a été permanente pendant les 7 jours de la Semaine culturelle. On pouvait contempler et admirer dans le hall, et aussi dans la grande salle, à l’étage, de la galerie de l’Espace Bilembo, des dizaines de photographies signées par des photographes de CongoPositif, comme Mack Wantashi, Victoire, Youri Sunguza, Charmonise, Antalya… Le vernissage a eu lieu le vendredi 13 juillet. 

La Semaine culturelle proprement dite a débuté le samedi 14 juillet, Acte 1 : le théâtre a été à l’honneur dans l’après-midi, avec à l’affiche la pièce « Te voir dressé sur tes deux pattes ne fait que mettre l’huile au feu ». La pièce a été jouée par « les talentueux acteurs » du groupe Tarmac des Auteurs, un centre dramaturgique et théâtral kinois.

Dimanche 15 juillet, dans la matinée, Acte 2 : Congo 2050, une activité pour les enfants de 8 à 12 ans. L’activité a consisté en une visite dynamique de l’exposition et en un atelier-bricolage d’une maquette du Congo du futur.

Mardi 17 juillet, dans l’après-midi, Acte 3 : c’était le tour d’Alain Yav, directeur de Pygma ; et Laëtitia Kandolo, styliste et fondatrice d’Uchawi, de prendre la parole et de partager leurs expériences au cours d’une conférence de presse programmée sur « La contribution des jeunes dans le développement du Congo ». Il faut noter que Laurent Noterman, fondateur de Jambo, s’est excusé, alors qu’il devait, lui aussi, s’adresser au public au cours de cette conférence.

Pour Laëtitia Kandolo, on retiendra utilement que la jeunesse est l’avenir de demain. Elle doit refléter l’image de son pays à travers ses facultés intellectuelles, son potentiel, son raisonnement… Quant à Alain Yav, il a souligné que le jeune Congolais doit contribuer en donnant le meilleur de lui-même et en apportant des initiatives à même de moderniser le Congo. En effet, a-t-il poursuivi, le jeune Congolais doit avoir un état d’esprit et l’attitude. Quel que soit l’obstacle ou quelles que soient les difficultés, il doit demeurer fort et continuer de l’être.

Et d’ajouter : « Pour que la RDC soit développée et aille de l’avant, le jeune Congolais doit offrir ses services en mettant l’accent sur l’innovation et prendre soin du pays avec toutes ses capacités. Soutenir physiquement ou moralement le pays rendra le Congo capable d’agir et de produire certains effets. » Bref, d’après le fondateur de Pygma, le jeune doit avoir l’esprit de créativité, d’innovation. Il doit avoir également « une vision pour réaliser ou produire quelque chose » mais aussi « la qualité d’être en état de faire quelque chose en montrant son talent et sa compétence ». Mercredi 18 juillet, dans l’après-midi, Acte 4 : CongoPositif a convié le public à un atelier sur « la digitalisation dans le contexte africain », avec Sœur, lève-toi. L’atelier a porté sur « l’utilisation des réseaux sociaux comme outils de changement dans le contexte africain ».

Jeudi 19 juillet, toujours dans l’après-midi, Acte 5 : Motivation Day, avec le Kukula Group, une entreprise sociale qui véhicule la culture entrepreneuriale en République démocratique du Congo. Raïssa, Christel et Rigo, tous des motivateurs, ont encouragé les jeunes à « être indépendants », à « ne pas compter sur d’autres personnes ou d’autres emplois ». Ils les ont motivés à « créer des emplois ».

Pour Raïssa, brazzavilloise, « un jeune doit donner un sens à la vie, avoir une connaissance qui fera voir aux autres qu’il est capable d’évoluer seul avant de solliciter le soutien des autres ». En effet, a-t-elle souligné, les jeunes gens ont oublié ce qu’ils sont, leur statut à cause des réalités qui se passent au Congo. « Malgré les difficultés, rêver grand et laisser aller son imagination plus loin pour faire sortir quelque chose en toi », a déclaré Raïssa.

Qui estime que le jeune doit faire un choix : ou il veut réussir ou il veut échouer. Que chacun a un plan de vie pour construire et la construction commence par soi-même ; qu’il a un objectif précis à atteindre… Pour y arriver, il faut qu’il ait un prix pour impressionner les autres.

Pour sa part, Christel, Kinois, pense que le jeune Congolais doit libérer son potentiel. « Ce qui bloque le potentiel, c’est les autres, c’est le milieu, c’est la peur d’échouer, c’est l’ignorance et l’innocence », a-t-il dit. 

Et de renchérir : « Le potentiel est le moyen de manifester. Le développement de son extérieur dépend de son intérieur. C’est faire sortir ce qui est caché en soi et ce sera le meilleur pour soi. On ne peut pas faire ce que les autres font, car la capacité de chacun de nous est différente de celle des autres. »

Enfin, Rigo, Kinois, a insisté sur la manière d’influence l’environnement. Il suffit d’y croire seulement et avoir « la qualité de vie et de société », a-t-il laissé entendre. Par qualité de vie, a expliqué Rigo, il faut entendre « le caractère, l’humilité et le savoir parler ». D’après lui, si on est bien avec les autres, son caractère déterminera sa destinée. Quels que soient les titres, il faut rester humble et sa façon de parler peut influencer les autres…

Par contre, « la qualité de société » consiste à « apporter des initiatives et mener des actions », c’est-à-dire l’esprit d’entreprendre le premier quelque chose et mener des actions qui auront des résultats à même d’influencer son environnement. 

Enfin, vendredi 20 juillet, dans la soirée, Acte 6 : The End ! Open MIC. La clôture de la Semaine culturelle de CongoPositif a été célébrée comme il se doit : scène ouverte, cocktails… Le public a passé un bon moment en musique avec Red Voice.