Dans un rapport publié le 30 janvier, l’Unicef a rappelé que « chaque enfant compte ». L’agence des Nations unies a, en effet, réclamé davantage d’efforts et d’innovations pour identifier et surmonter les obstacles qui empêchent les plus désavantagés des 2,2 milliards d’enfants de la planète de jouir de leurs droits.
Cet organisme de l’ONU chargé des droits de l’enfant a insisté sur l’importance qu’il accorde aux données en sa possession pour faire progresser la cause des enfants et mettre en lumière les inégalités dans l’accès aux services et aux protections, des inégalités qui gâchent la vie d’un grand nombre d’entre eux. « Grâce aux données que nous récoltons, nous avons été en mesure de sauver et améliorer la vie de millions d’enfants, en particulier les plus démunis », a expliqué la Directrice de la section Données et analyse de l’Unicef, Tessa Wardlaw. Nous ne continuerons à progresser, a-t-elle poursuivi, que si nous savons quels sont les enfants qui sont laissés pour compte, où vivent les filles et les garçons qui sont déscolarisés, où sévissent les maladies et où il n’existe pas d’assainissement de base.
L’Unicef a noté que des progrès remarquables ont été accomplis depuis la signature de la Convention relative aux droits de l’enfant en 1989, ainsi qu’au cours de la période précédant l’aboutissement des Objectifs du Millénaire pour le développement en 2015. En ce qui concerne la RDC, par exemple, le rapport phare de l’Unicef, la Situation des enfants dans le monde 2014 en chiffres, montre qu’actuellement, trois enfants sur quatre vont à l’école (75 %) avec une quasi-parité entre filles et garçons. Ces chiffres représentent une augmentation de 23 % par rapport à 2001.
L’Unicef a également relevé que la situation concernant la mortalité des enfants en RDC reste préoccupante, mais des progrès considérables ont été réalisés. En 2001, 213 enfants sur 1000 naissances vivantes mouraient avant leur cinquième anniversaire, aujourd’hui ils sont 146 (2012.
Pour ce rapport de l’Unicef, compter les enfants leur donne plus de visibilité, et cet acte de reconnaissance permet de répondre à leurs besoins et de faire progresser leurs droits. « Des innovations en matière de collecte, d’analyse et de diffusion des données permettent de les ventiler en fonction du lieu de vie, de la richesse, du sexe, de l’appartenance ethnique ou du handicap, afin d’inclure des enfants que des moyennes trop générales risquent d’ignorer ou d’exclure », a ajouté ce rapport, qui exhorte à investir davantage dans les innovations qui permettent de redresser le tort de l’exclusion.
Parlant de ce rapport, l’agence onusienne a noté que la victoire contre l’exclusion commence par des données inclusives. « Afin d’améliorer la portée, la disponibilité et la fiabilité des données sur les privations que subissent les enfants et leurs familles, les outils de collecte et d’analyse sont constamment modifiés et de nouveaux instruments sont élaborés. Pour cela, il faut des investissements et un engagement durables », a souligné l’Unicef.