Yahoo!, le groupe emblématique de l’Internet des années 1990 va mal. Le groupe américain annonce un plan de restructuration qui va réduire les effectifs et rationaliser ses activités. La patronne de Yahoo!, la charismatique Marissa Mayer, joue ses dernières cartes.
C’est le plan de la dernière chance. Yahoo! annonce la suppression de 15% de ses effectifs, ce qui va représenter près de 1 500 postes. La majorité des coupes seront réalisées au premier trimestre de cette année. L’objectif est de passer sous la barre des 9 000 employés d’ici fin 2016.
Le groupe américain va également faire le grand ménage dans ses activités pour se concentrer sur les marchés les plus solides, comme notamment la recherche en ligne, la messagerie et Tumblr, sa plate-forme de micro-blogging. Certaines activités non rentables sont arrêtées comme les jeux en ligne Yahoo Games.
Fermeture de bureaux, vente d’actifs
Pour se remettre à flot, Yahoo! va, également, fermer cinq de ses bureaux à Dubai, Mexico, Buenos Aires, Madrid et Milan. Ses marchés prioritaires sont désormais les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Allemagne, Hong-Kong et Taïwan, dans lesquels l’entreprise continuera de développer plusieurs sites thématiques (sur l’actualité, les sports et la finance).
Enfin, Yahoo! envisage de se séparer d’Alibaba, le site de commerce en ligne chinois, dont il détient 15% et de vendre des actifs, comme notamment des brevets ou des biens immobiliers.
4,5 milliards de dollars de pertes en 2015
Le groupe est en pleine déroute. Depuis un an, l’action a perdu 35% de sa valeur. Arrivée à la tête de Yahoo! en juillet 2012, pour relancer la croissance, Marissa Mayer a multiplié les acquisitions et les développements pour faire face à la concurrence du géant Google. Mais sa stratégie s’est soldée par un échec. Sur la quarantaine de start-up qu’a acheté, ces dernières années, Marissa Mayer, seules quatre d’entre elles sont rentables et notamment Tumblr, la plateforme de micro-blogging.
Résultat, les comptes du groupe sont toujours dans le rouge. Avec une perte de 4,5 milliards de dollars en 2015. D’où ce dernier plan de sauvetage. Marissa Mayer a, d’ores et déjà prévenu que 2016 serait une année de transition avec « des revenus et des bénéfices en baisse » et promet « le retour à une croissance modeste en 2017 et 2018 »