Des investisseurs continuent à se bousculer au cabinet du ministre des PT&NTIC

La semaine dernière, Augustin Kibassa Maliba a reçu tout à tour le directeur général de RASCOM et une délégation de JCIA, une entreprise privée japonaise. Si l’entretien avec le patron du RASCOM a surtout tourné autour du passage de la télévision de l’analogique au numérique (TNT) en RDC, avec les Japonais il a été plus question du développement de la technologie sans fil.

REGIONAL African Satellite Communication Organization (RASCOM) veut faire mieux et se faire connaître davantage en RDC. Mamadou Sarr, le directeur général de la RASCOM l’a laissé entendre à Augustin Kibassa Maliba, le ministre des Postes et Télécommunications et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT&NTIC). En guise d’audience, ce fut une véritable séance de travail lundi 9 mars au cabinet du ministre Kibassa. La délégation de la RASCOM était venue faire la revue de besoins de la RDC en matière de connectivité. 

Mamadou Sarr a indiqué qu’au cours de cet échange, il était question de revoir les besoins de la République démocratique du Congo, mais aussi de faire la présentation des services offerts par la RASCOM. Des services qui peuvent aider la RDC à mieux décoller sur le plan des technologies de l’information et de la communication, a fait savoir le directeur général de la RASCOM. Qui a ajouté qu’au cours de cet entretien, il a été surtout mis en exergue le passage de la télévision analogique à la télévision numérique terrestre (TNT).

« Nous nous sommes rendus compte que depuis le lancement du premier satellite, la RDC est en train d’utiliser le satellite de RASCOM pour les chaînes de télévision. Or nos services ne sont pas très bien connus de beaucoup de gens. À Kinshasa, par exemple, les gens ne savent pas que c’est RASCOM qui offre les services. Actuellement, tous les États sont en train de faire la transition numérique et la RDC est dans la même vague. 

C’est dans ce cadre qu’on est venu ici pour revoir les besoins et les modalités de passage de l’analogique au numérique », a souligné Mamadou Sarr. 

Et de poursuivre : « Aujourd’hui, on est là pour revoir tous les besoins, au-delà de la transition numérique, recadrer les besoins du pays en termes de connectivité. C’est ce qu’on appelle la revue de besoins pour voir dans quelle mesure la RDC va mieux s’impliquer non seulement dans le fonctionnement de RASCOM comme membre fondateur mais également utiliser les services de RASCOM (Newlook) avec la nouvelle technologie que nous avons mise en place. » 

Au cours de cette séance de travail, le directeur technique de RASCOM a fait la présentation d’une panoplie de services offerts, notamment les services liés à la télévision numérique, à l’internet, ainsi que les services universels, etc. « Il revient aux autorités du pays de regarder dans quel cadre on va coopérer pour vraiment booster les TIC en RDC », a déclaré le directeur général de la RASCOM. 

Qui a salué la détermination du ministre des PT&NTIC pour la réalisation du grand projet qu’il porte, pour mettre fin à la fracture numérique en RDC.  

« Il faut avouer que c’est le ministère Kibassa qui a exprimé le besoin d’abord tout en partant du constat que la RDC, étant membre de RASCOM, ne doit pas rester derrière. Au contraire, la RDC doit être parmi les locomotives de ce projet. Le ministre a senti la nécessité de nous faire venir, car dans son discours programme, il a pratiquement balayé tous les secteurs de télécommunication, en mettant en avant-plan le taux de pénétration en ce qui concerne l’internet, la téléphonie et le mobile banking, pour dire qu’il y a encore beaucoup de choses à faire en RDC », a encore déclaré Mamadou Sarr.

Tout en reconnaissant le rôle important que joue la RDC au niveau de l’Union africaine (UA), à travers le leadership de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le président de la République, le directeur général de RASCOM a noté qu’il est très important que la RDC puisse non seulement utiliser les services de RASCOM mais qu’elle puisse aussi être parmi les locomotives du projet. 

La Regional African Satellite Communication Organization est une entité de l’UA, créée en 1992 pour mettre en place un outil d’intégration africaine, lancer des satellites au service de l’Afrique.