General Electric va mobiliser près de 2 milliards de dollars pour des projets énergétiques et de santé en RDC

Le protocole d’accord signé le mercredi 12 février est perçu comme un déclic de la relance du partenariat entre la RDC et les États-Unis. En témoigne la présence de Peter Pham, l’envoyé spécial des États-Unis pour la région des Grands lacs, et Mike Hammer, l’ambassadeur américain en RDC.

L’ACCORD conclu entre la République démocratique du Congo et General Electric (GE) devrait être suivi d’un agrément plus élargi dans les tout prochains jours. C’est Eric Amoussouga, le directeur général de GE pour l’Afrique francophone subsaharienne, qui a signé au nom de la société américaine, tandis que le gouvernement a été représenté par deux ministres : Eteni Longondo, le ministre de la Santé,  et Eustache Muhanzi Mubembe, le ministre d’État, ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité.

Le mémorandum d’entente signé cible l’électricité et la santé publique, deux secteurs prioritaires en RDC. Il indique la volonté des deux parties à œuvrer ensemble pour améliorer la desserte en électricité, dans trois ans, pour environ 1 000 MW et la réhabilitation du système de santé primaire et secondaire. D’après le ministre d’État, ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, il sera question de réhabiliter et/ou construire des infrastructures, notamment celles liées à l’électricité pour faire fonctionner les formations sanitaires. « Dans un premier temps, les études de faisabilité seront faites sur certaines infrastructures existantes à réhabiliter et celles à construire tant pour le secteur de l’électricité que de la santé publique. Un tableau des projets proprement à exécuter sera dressé », a-t-il rassuré.

Bouffée d’oxygène

De son côté, le ministre de la Santé a salué l’initiative de GE qui va certainement contribuer à la lutte contre les épidémies, à avoir des infrastructures et des équipements adaptés, et, par conséquent, à faire baisser le taux de mortalité due à plusieurs maladies. Les investissements de GE en RDC sont estimés, en attendant le bouclage des études de faisabilité, à une centaine des millions de dollars. Des étapes claires ont été définies entre les deux parties pour une collaboration étroite afin d’aligner les projets prioritaires dans les secteurs concernés. « À ces priorités, on va adjoindre des structures de financement. Il y a plusieurs options qui s’offrent. Je n’ai pas d’estimation précise. Mais cela nage dans la centaine de millions de dollars américains», a rassuré Eric Amoussouga.

L’arrivée prochaine des investissements américains en RDC est saluée par Peter Pham, l’envoyé spécial des États-Unis dans les Grands lacs. En tournée en RDC, il s’est félicité de cet accord, réaffirmant la confiance et l’engagement des États-Unis à l’endroit de Félix Antoine  Tshisekedi Tshilombo, le président de la République. « C’est un grand honneur pour nous aujourd’hui de voir nos efforts se concrétiser. Je dois saluer l’ambassadeur Hammer, ainsi que les équipes de l’ambassade américaine [à Kinshasa] pour le travail abattu avec General Electric et le gouvernement du président Félix Tshisekedi pour voir arriver ce premier grand investissement américain en RDC », a souligné l’envoyé spécial américain dans la région. « Nous espérons que ce partenariat puisse ouvrir une nouvelle ère où nous pouvons aider les populations congolaises en améliorant les infrastructures dans le domaine de santé, mais également dans l’énergie », a déclaré Eric Amoussouga.

Le ministre congolais des Hydrocarbures, Rubens Mikindo a, quant à lui, salué l’arrivée de cet important investisseur américain, mais également la vision du président Félix Tshisekedi qui a mené une longue campagne de mobilisation d’investisseurs pour la RDC. Le gouvernement de la RDC et General Electric entameront bientôt des discussions pour établir des priorités et des projets concrets, ainsi que les fonds qui y seront disponibilisés. 

Pour sa part, Mike Hammer espère que cette arrivée est la première d’une longue liste, réitérant la volonté des États-Unis de soutenir le président Félix Tshisekedi dans la recherche des solutions économiques pour la RDC, mais également et surtout, dans la lutte contre la corruption. Selon Peter Pham, « il revient au peuple seul d’apprécier les résultats. C’est au peuple congolais de dire s’il est ou non satisfait par les résultats du président Tshisekedi ».