La Banque mondiale, le gouvernement et les ONG mutualisent leurs efforts

Le groupe de travail qui a travaillé sur la situation des femmes dans le secteur minier a rendu ses conclusions. Celles-ci devraient conduire à un plan d’action national commun.

En 2015, la Banque mondiale et le gouvernement congolais, avec le soutien du Programme des réformes du secteur minier (Promines), ont organisé la toute première rencontre (conférence) nationale sur la situation des femmes dans les mines. Le but de ce forum a été de sensibiliser tous les acteurs du secteur minier sur les difficultés rencontrées par les femmes travaillant dans les mines. À l’issue de ces assises, un groupe de travail a été mis sur pied aux fins de recueillir des « informations et témoignages » sur la situation des femmes, leurs conditions de travail et les défis auxquels elles sont confrontées.

Pendant deux ans, ce groupe de travail a rencontré des femmes, des associations et d’autres organisations opérant dans le secteur minier. Les conclusions de ces consultations ont été présentées lors de la deuxième conférence nationale des femmes dans les mines. Organisée par la Banque mondiale et le gouvernement, du 1er au 3 novembre, à Lubumbashi. Les participants à cette conférence ont adopté un plan national d’action pour la promotion des droits des femmes dans les mines. Les participants se sont également penchés sur la structure de fonctionnement du Réseau national des femmes dans les mines (RENAFEM). Une initiative de soutien aux associations et organisations féminines pour la sensibilisation et l’information des femmes.

Préoccupation majeure

Selon la Banque mondiale, l’exploitation minière artisanale ou des mines de petite taille représente une part très importante dans les économies locales en République démocratique du Congo. Les mines artisanales contribuent à environ 90 % des minerais du pays. On estime à près de deux millions le nombre de personnes travaillant directement ou indirectement dans l’exploitation artisanale minière en RDC. À la suite de la crise financière due à la chute des prix des matières premières en 2015, la Banque mondiale préconise la diversification de l’économie nationale.

Sur le plus long terme et sur le plan structurel, l’une des vulnérabilités de l’économie congolaise relevées par la Banque mondiale, c’est la concentration géographique et la concentration par produit. D’où, la recommandation de diversifier à tout prix l’activité économique. Selon la Banque mondiale, il faudrait se tourner vers les petites exploitations agricoles en pensant à leur développement marchand.

La Banque mondiale propose aussi une autre forme de diversification de l’économie, celle des acteurs dans le secteur minier. Selon les experts de la Banque mondiale, le potentiel minier et les caractéristiques des filons offrent un degré d’accessibilité supérieur à la moyenne dans beaucoup de cas. C’est un grand avantage pour l’exploitation minière artisanale ou celle utilisant un matériel léger parce qu’elle permet d’employer une main-d’œuvre locale nombreuse avec un minimum de qualification. Un autre avantage : les revenus générés par ces activités sont utilisés sur place. Selon les mêmes experts, si les exploitations agricoles et minières artisanales sont bien formalisées, l’État et les provinces pourront aussi en tirer des recettes fiscales.

À cause de la précarité de la vie, les femmes constituent le gros des bataillons de personnes qui travaillent dans les mines. Elles sont confrontées à d’énormes problèmes sociaux liés aux conditions de travail et sont constamment victimes de violences sexuelles. Voilà pourquoi la Banque mondiale, le gouvernement et le projet Promines piloté par le ministère des Mines ont décidé de mutualiser leurs efforts pour la protection des femmes qui travaillent dans le secteur minier.

L’UA expérimente les bienfaits de la santé intelligente

L’Union africaine (UA) et ZTE, une entreprise chinoise spécialisée dans le secteur de nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), ont récemment lancé un projet de système de surveillance de la santé intelligente (Smart Health Monitoring) au siège même de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba. Les deux parties avaient signé en 2016 un protocole d’accord sur le projet, dans l’objectif de renforcer la coopération dans le domaine des télécommunications et de la transformation numérique intelligente, et de fournir à la Commission de l’UA un centre de surveillance de la santé intelligente.

« Le centre de surveillance de la santé intelligente offre une plate-forme opportune pour contribuer aux efforts de développer une solution des soins de santé durable », déclare Albert M. Muchanga, commissaire à l’industrie et au commerce de l’UA. « Le lancement du projet Smart Health Monitoring vise à rendre la surveillance de la santé plus proactive, intégrée et personnalisée », explique Yankuba Kassama, responsable de la direction médicale et des services de santé de l’UA. Avec le système de surveillance de la santé intelligente, les efforts se poursuivent au MHSD pour la création du système de dossier médical électronique intégré, de l’unité de radiologie entièrement automatisée et de divers auto-analyseurs dans le laboratoire. « Vous avez illustré l’esprit d’innovation, vous avez réuni des idées brillantes et la technologie, vous avez facilité la prestation de soins de santé et nous en avons profité, notamment de l’efficacité pour assurer la satisfaction des clients et de meilleurs résultats pour les patients », a affirmé le directeur Yankuba lors de la cérémonie d’inauguration, félicitant la ZTE pour le geste de coopération.

Le soutien de la ZTE à l’UA dans le domaine des services médicaux et de santé peut être considéré comme une partie des efforts pour la création du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies. La Chine soutiendra fermement les efforts de l’UA pour améliorer le bien-être du peuple africain, a déclaré Chen Ning, conseiller à la mission chinoise auprès de l’UA. Chen a indiqué par ailleurs que la Chine s’apprêtait à renforcer les fonctions du complexe de conférence et de bureaux de l’UA, qui a été construit avec un financement chinois, avec la construction d’un centre de services intégré. Il a également annoncé que la Chine allait construire un jardin d’amitié Chine-Afrique, juste entre l’immeuble de bureaux et le centre de services intégrés. Zhang Jintao, PDG par intérim de ZTE Ethiopie, a noté que le projet fait partie des efforts de la société pour assumer sa responsabilité sociale, et contribuer à l’amélioration des conditions sanitaires de l’Afrique avec ses expériences et sa technologie.