Le Brésil va exiger en justice plus de 5 milliards de dollars des compagnies minières responsables de la rupture du barrage de déchets le 5 novembre qui s’est poursuivie en catastrophe écologique de grande ampleur.
L’État fédéral du Brésil et les deux États du sud-est victimes de la gigantesque coulée de boue qui a fait 13 morts et 11 disparus vont entamer une action en justice contre la compagnie Sanmarco, propriétaire du barrage effondré, la compagnie minière brésilienne Vale et l’Anglo-Australienne BHP Billiton.
Le but est la création d’un fonds d’au moins 5 milliards 200 millions de dollars pour dédommager les victimes et réparer les dégâts causés à l’environnement. La coulée de boue a emprunté le lit du fleuve Rio Doce sur plus de 600 km avant de se répandre dans l’océan Atlantique, dévastant la faune et la flore de zones de forêt tropicale protégée et laissant 280 000 personnes sans eau. C’est, selon la ministre brésilienne de l’Environnement, la plus grande catastrophe de ce genre dans l’histoire du Brésil.
Les trois groupes incriminés ont déjà annoncé la création d’un fonds destiné à assurer le nettoyage du fleuve et ils affirment que la boue n’est pas en elle-même toxique bien que les eaux polluées du Rio Doce le soient hautement.