Les dirigeantes demandent le plus souvent l’avis de leurs collaborateurs que leurs homologues masculins. C’est la principale conclusion à laquelle est parvenu le sondage Qapa. L’enquête a été réalisée sur Facebook auprès de 19 671 personnes représentatives de la population nationale française entre les 27 et 30 mars 2017. Quand les femmes se trompent, dans un tiers des cas elles le prennent bien et tiennent compte de l’avis de leurs équipes pour rectifier le tir. À peine plus d’un dirigeant masculin sur 10 est dans le même cas.
Personne n’est parfait. Tout naturellement, les personnes qui sont à la tête d’une entreprise ou qui ont la responsabilité d’une équipe commettent parfois des erreurs. Mais de l’avis de leurs collaborateurs, interrogés par le site d’emploi Qapa.fr, cela n’arrive pas non plus trop souvent. 67 % des sondés qui sont dirigés par une femme déclarent que « leur cheffe se trompe rarement », et pour 1 % « jamais ». Quand c’est un homme, la part de « ceux qui se trompent rarement » tombe à 47 %, mais en revanche, 18 % « pratiquement jamais ».
Les hommes réagissent mal à la critique
Les salariés n’hésitent pas à signaler à leur chef quand ils commettent une erreur: 76 % des femmes et 72 % des hommes « osent dire à leur supérieur[e] qu’il ou elle est dans l’erreur ». Mais « cela n’est pas toujours bien pris et quand il s’agit de faire face à la critique », les hommes affichent « une certaine mauvaise foi »: 77 % des N+1 « nient leur faute et la rejettent sur une autre personne ». C’est 10 points de plus que les femmes managers.
Ces dernières réagissent clairement mieux en se montrant « moins hostiles aux remarques de leurs collaborateurs »: 32 % vont bien accepter ces retours sur leur travail et prendre en compte les solutions suggérées. Seuls 12 % des hommes ont cette réaction positive. Mais, selon les témoignages des salariés, 34 % des femmes managers vont afficher une mine posée sans pour autant prendre en compte les remarques de leurs collaborateurs. Pointer du doigt une faute est clairement plus risqué quand le chef est un homme: 47 % vont mal le prendre, mais néanmoins écouter les remarques de leurs équipes. 35 % vont non seulement montrer leur mauvais caractère mais en plus se montrer hermétiques aux suggestions. Seulement 4 % des femmes adoptent cette attitude.
Autre avantage à avoir une femme à la tête du service ou de l’entreprise: elles sont plus à l’écoute de leurs équipes. 98 % d’entre elles ont déjà fait appel à l’expertise de leurs collaborateurs (33 % très souvent et 65 % plus rarement). Les hommes sont plus hermétiques à ce mode de management: seulement 57 % ont déjà sollicité l’avis de leurs subordonnés (29 % très souvent et 28 % plus rarement). Ils sont même 43 % à ne le faire pratiquement jamais, contre seulement 2 % des femmes.