Depuis une vingtaine d’années, l’Afrique du Sud est montée en puissance comme un allié qui compte vraiment pour la RDC. Quoi de plus normal que les deux pays développent une coopération bilatérale qualifiée de « stratégique ». Et cette coopération a pour cadre l’Accord de coopération générale signé le 14 janvier 2004. Grâce à cet accord général, 36 accords spécifiques ont été signés. Au cours de cette 10è session de la Grande commission mixte, d’autres textes ont été soumis à l’approbation des chefs d’État. Il s’agit notamment des protocoles d’accord sur l’exonération des visas pour les détenteurs de passeports diplomatique et/ou de service, la coopération maritime, les transports, entre l’Office de gestion multimodal (OGEFREM) et Cross Border Road and Transport Agency (CBRTA), entre l’Office congolais de contrôle (OCC) et le South Africa Bureau of Standard (SABS).
Quid des accords bilatéraux antérieurs sur le plan économique ? En juillet 2016, les experts sud-africains et congolais se sont réunis à Johannesburg pour passer en revue les différents accords déjà signés. En matière de coopération douanière, par exemple, l’accord signé en avril 2005 pour l’échange ponctuel d’informations et de renseignements entre la SARS et la DGDA demande à être évalué. En plus, il faudra élaborer une feuille de route en vue de sa mise en œuvre de manière efficace.
L’accord général de coopération signé en janvier 2004 définit les objectifs de la coopération bilatérale. Par ailleurs, l’accord économique signé en août de la même année détermine les stratégies et les nouvelles approches pour consolider, élargir et approfondir les secteurs de développement économique, industriel et de la coopération commerciale, en mettant un accent particulier sur la consolidation économique sur fond de souveraineté nationale.
À l’heure du bilan, on constate que le niveau des échanges commerciaux de ces cinq dernières années est nettement faible et en faveur de la RDC. Le volume des exportations se chiffre à 6 316 600 dollars contre 6 102 900 dollars pour les importations.
La RDC souhaite que la coopération bancaire soit soutenue par un accord commercial, en référence au Protocole commercial de la SADC. Sur l’industrie et les PME, le Protocole d’accord économique a retenu le projet de la Zone économique spéciale (ZES) de Maluku. Mais aucune activité industrielle n’y a pas encore démarré. La SEDA et l’OPEC ont convenu en mars 2016 d’un accord, accompagné d’un plan de mise en place des incubateurs, de coopération agricole, de renforcement des capacités et de transfert de technologies. Par ailleurs, en matière de commerce, l’OCC et le SABS sont liés par un Protocole d’accord. Le plan de sa mise en œuvre doit être harmonisé afin d’y insérer les projets spécifiques.
Autres dossiers : en juin 2015, les deux parties ont convenu de mettre en place la Chambre de commerce et d’industrie (CCISARDC) pour l’établissement d’un partenariat pour la promotion du commerce et des investissements. La CCISARDC aura pour mission de soutenir les opérateurs économiques et industriels par la facilitation. Et pour la promotion du partenariat public-privé. Dans ce cadre, un partenariat entre Trade Investment South Africa (TISA) et CCISARDC a été approuvé et demande à être concrétisé…