Kibali Gold Mine s’oriente vers une production accrue en 2018

Le  groupe Randgold Resources affiche des grandes ambitions pour cette année. L’exploitation souterraine de la mine d’or de Kibali est la priorité après la mise en service du système automatisé de manutention et de levage de minerai.

 

Les dirigeants de la société Kibali Gold Mine sont satisfaits. La production souterraine va bientôt démarrer dans leurs installations de Kibali. Et dans quelques mois, la nouvelle centrale hydroélectrique d’Azambi sera opérationnelle. C’est la troisième de la série à être connectée au réseau, laisse entendre le PDG, Mark Bristow. Visiblement confiant pour l’avenir. En tout cas, il a indiqué que la mine souterraine de Kibali livrera 700 000 onces d’or en 2018. Avec une telle production, elle sera l’une des plus grandes du genre dans le monde.

Depuis 2009, Randgold Resources déclare avoir versé au total 2.25 milliards de dollars à l’État et au peuple congolais aux titres d’impôts, permis, infrastructures, salaires et paiements aux fournisseurs locaux. Dans un point de presse, Mark Bristow a déclaré que Randgold Resources s’attendait à ce que la mine d’or géante soit en pleine production cette année avec la mise en service du système souterrain automatisé et intégré, de manutention et de hissage de minerai. Son haut niveau de mécanisation, qui comprend de multiples chargeuses fonctionnant complètement sans conducteur, ainsi qu’un seul système de traction avec une surface à haute résistance, est considéré comme une première pour l’industrie minière aurifère en Afrique.

D’après Mark Bristow, Kibali Gold Mine est en passe de devenir l’une des grandes mines d’or du monde, malgré l’instabilité politique en République démocratique du Congo. « Le trimestre passé a été particulièrement chargé pour Kibali. En plus d’achever le système de transport souterrain et de hissage, l’équipe a résolu les défis de traitement, augmentant le taux de récupération et gardant l’alimentation au-dessus du niveau de conception de la plaque signalétique de l’usine. Dans le même temps, la cote environnementale ISO 14001:2015 de la mine a été re-certifiée et la mine s’est préparée à un alignement sur les nouvelles normes de sécurité ISO 45001 qui doivent encore être publiées, » a déclaré Bristow.

Nouvelles opportunités

Et de poursuivre : « Avec le rétrécissement des dépenses de développement, Kibali devrait maintenant être en mesure de commencer à rembourser ses prêts d’investissement ». Malheureusement, en raison du non- remboursement continu des crédits d’impôt atteignant 192 millions de dollars, les actionnaires de Kibali ont dû injecter plus d’argent dans l’opération en 2017 pour permettre à la mine de payer ses créanciers. Les actionnaires, quant à eux, n’ont pas encore reçu un retour sur leur investissement, a déclaré Bristow.

Sur la révision controversé du code minier, il estime que le projet n’a pas tenu compte de très sérieuses inquiétudes de l’industrie quant à l’impact négatif qu’il aura sur toute perspective d’investissements supplémentaires dans ce secteur. « J’en appelle à nouveau au gouvernement de discuter avec l’industrie de la formulation d’un code qui stimulera cette composante clé de l’économie de la RDC au lieu de la paralyser. » Bristow a souligné que Randgold reste toutefois engagé à un avenir en RDC et a déjà commencé à y rechercher de nouvelles opportunités de développement. « En RDC comme dans les autres pays hôtes, Randgold se considère comme un partenaire du gouvernement et du peuple, et son point de vue sur cette question ne doit pas être considéré comme une critique inconsidérée, mais comme un plaidoyer d’un investisseur majeur poursuivant un résultat qui bénéficiera équitablement à tous ces partenaires. »

Kibali Gold Mine détient 10 permis couvrant une superficie d’environ 1 836 km²  dans les mines d’or de Moto, à environ 560 km au Nord de la ville de Kisangani et à 150 km à l’Ouest de la frontière ougandaise d’Aru. Kibali est une co-entreprise entre Rangold (45 %), Anglogold Ashanti (45 %) et la société paraétatique SOKIMO (10 %). Rangold Ressources qui est l’operateur de la mine, exécute le projet représentant un investissement de plus de 2.5 milliards de dollars par les partenaires. Kibali a coulé son premier lingot d’or en septembre 2013 avant l’échéance et a commencé la production commerciale au quatrième trimestre de 2013. La mine a produit 585 946 onces d’or en 2016. Kibali comprend un site intégrée à ciel ouvert et souterrain ainsi qu’une usine de traitement de 7,2 Mtpa. Le projet sera finalement alimenté par une centrale hydroélectrique soutenue par une centrale thermique pendant la période de faibles précipitations comme support.