AU COURS de ces travaux ayant réuni les délégués des gouvernements, de la société civile, des communautés dépendantes des forêts, les peuples autochtones, les bailleurs de fonds et les scientifiques, les questions relatives à l’accélération de la mise en œuvre des processus liés aux Accords de partenariat volontaire (APV-Flegt), au mécanisme de la réduction des émissions de CO2 dues à la dégradation et à la déforestation (REDD), à l’utilisation des terres ont donc été abordées et traitées sans faux-fuyant.
Pendant les deux jours des discussions, et d’intenses activités, les participants à la conférence de Brazzaville ont réfléchi ensemble et partagé des expériences sur la manière d’améliorer la gestion des forêts du Bassin du Congo, dont les enjeux et les défis dépassent les intérêts locaux. « Les forêts du Bassin du Congo jouent un rôle majeur dans la lutte contre les changements climatiques, il est donc important de réfléchir sur comment on optimise nos forêts sur le plan économique, social et environnemental », a indiqué Maixen Fortunin Agnimbat Emeka, expert brazza-congolais.
Rosalie Matondo, la ministre de l’Économie forestière du pays hôte du forum, a, au nom de Clément Mouamba, le 1ER Ministre de la République du Congo, invité les participants à s’impliquer dans l’optique de la réglementation forestière. Selon Alfred Prince Ntumba, le directeur d’« Environews Rdc », ces assises ont été organisées à l’initiative du projet CV4C (Voix des citoyens pour le changement et l’observation forestière dans le Bassin du Congo), avec l’appui de l’Union européenne (UE).
Feuille de route commune
C’est pour la première fois que Brazzaville a abrité ce forum qui est à sa 11è organisation. Dans la capitale congolaise, il a été surtout question d’adopter une feuille de route commune afin de mieux assurer la transparence dans le secteur forestier et d’insister surtout sur le processus REDD+.
Le bureau local du Cercle d’appui à la gestion durable des forêts ainsi que les partenaires de l’UE et du Royaume-Uni qui en ont assuré la facilitation, soulignent que ce rendez-vous a permis d’échanger sur les questions relatives à la foresterie communautaire, à la conservation des forêts, aux marchés domestiques du bois, aux actions du secteur privé, à l’observation indépendante, aux droits des peuples autochtones.
Les organisateurs indiquent également que ce forum visait à fournir un espace d’échange libre et ouvert pour le partage d’informations, d’expériences, des idées et des recherches sur le Bassin du Congo. Deuxième versant hydrographique de la planète après l’Amazonie, et regorgeant de milliers d’espèces rares et d’une biodiversité exceptionnelle, l’écosystème du Bassin du Congo est menacé par la déforestation, l’exploitation illicite des forêts et le trafic incontrôlé du bois.
Ces phénomènes affectent le niveau de vie de la population et de l’environnement, dans les pays qui constituent le Bassin du Congo (Centrafrique, Cameroun, Gabon, République du Congo, RDC). Pour y remédier, les autorités de la République du Congo ont mis en place un vaste programme d’aménagement forestier afin de faciliter le développement et la diversification économique.
Selon Rosalie Matondo, les efforts doivent être poursuivis : « Nous allons faire en sorte que ces forêts ne produisent que du bois légal et dont la traçabilité est effective ».