LES AIDITEURS de l’Organisation maritime internationale (OMI) étaient en mission à Brazzaville du 29 octobre au 5 novembre. Selon Caroline Néoman, la responsable de l’audit à l’OMI, les conclusions de l’évaluation, c’est-à-dire les écarts (forces et faiblesses) constatés feront l’objet d’un « plan de mesures correctives » qui devra être élaboré en collaboration avec les ministères et entités concernés, en vue de la mise en œuvre effective des conventions internationales et des autres instruments maritimes pertinents.
Pour les autorités brazzacongolais, les politiques et les stratégies maritimes qui vont orienter l’action de l’État en mer devraient permettre une « meilleure coordination » de toutes les entités publiques et privées sur les plans juridique, administratif et opérationnel. Leur responsabilité est en fait engagée. Le gouvernement du Congo d’en face laisse entendre que son action devra être orientée de manière à ce que « les liens et les responsabilités de chaque entité impliquée dans l’application des conventions de l’OMI soient portés vers l’amélioration des performances ».
Pour rappel, l’audit de l’OMI est un « processus » devenu obligatoire en 2016. Il a pour but de « mesurer l’efficacité de l’administration maritime nationale et d’entrevoir les mesures d’une meilleure gestion dans ce secteur ». Membre de l’Office maritime internationale depuis 1964, la République du Congo a ratifié la quasi-totalité des conventions maritimes internationales.
Ce pays joue un rôle stratégique dans la sous-région en matière de sécurité maritime et de préservation de l’environnement marin. Il est l’initiateur de la Stratégie africaine intégrée pour les mers et l’océan à l’horizon 2050. C’est pour la première fois que ce pays se soumet à l’audit de l’OMI. L’audit en question consiste à déterminer dans quelle mesure un État a pu respecter les instruments de l’OMI, précise Caroline Neoman.
« Le présent audit a pour but de parvenir à l’application, de manière harmonisée et efficace, des dispositions des conventions internationales en vue du renforcement de la sécurité maritime et de la protection du milieu marin à l’échelle mondiale. Pour les experts, la République démocratique du Congo voisine devrait se soumettre aussi à cet audit.