Le 1er janvier 2014, le Plan comptable général congolais (PCGC) devra céder la place au système comptable de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Dans nombreux secteurs, on se mobilise car personne ne veut rater ce rendez-vous au cours duquel on va chanter « le requiem » et « le hosanna ».
Pour sa part, le ministère du Portefeuille vient de rappeler les entreprises transformées de s’en tenir aux conclusions et à l’esprit du séminaire de formation tenue du 12 au 25 novembre 2013 à l’hôtel Sultani en faveur des cadres financiers et comptables desdites entreprises. La ministre du Portefeuille, Louise Munga, revient sur sa note durant les travaux : « L’assainissement de la comptabilité est un chantier important qui permettra au gouvernement de suivre la gestion et d’améliorer la gouvernance des entreprises publiques ». Elle pense qu’avec cette formation, « ces cadres financiers ont franchi une étape importante parce que les entreprises sont désormais dotées des praticiens chargés de former leurs collègues et réaliser cette migration au sein de leurs entreprises respectives.
Pour tester le niveau atteint par ces cadres à l’issue de la formation sur le nouveau système, Mme Munga leur a donné un devoir en disant : « La préparation du rapport de l’Etat actionnaire de l’exercice social 2013 sera, pour moi, l’occasion de juger si les comptes de vos entreprises sont fiables et rendent fidèlement compte de la réalité de leur patrimoine, de leur situation financière et de leurs résultats » .Toujours dans le cadre des stratégies pour prouver sa détermination à relever le pari, le gouvernement par le biais du ministère du Portefeuille avec le concours du Comité d’orientation de la réforme des finances publiques (COREP) et de la Banque mondiale a accompagné ces formés et formateurs sur le terrain à travers un coaching par un cabinet spécialisé sur une période de 21 mois, cela, en vue d’assurer le succès de cette migration.
Dans le même contexte, l’on apprend au ministère du Portefeuille que pour passer de la théorie à la pratique, les participants à cette formation avaient assisté au lendemain de la clôture des travaux à la première audience foraine de la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) de l’OHADA. Un atelier de sensibilisation aux procédures de la Cour avait été organisé la veille en faveur des magistrats venus de 7 pays d’Afrique membres de l’OHADA avec objectif d’impliquer ces hommes à la toge dans la mise en œuvre de l’OHADA, en vue de sa consolidation. Ils ont été édifiés sur le thème principal, « l’importance de l’arbitrage comme mode de règlement des litiges commerciaux en Afrique ».
A ce stade, on peut se permettre de dire que le décor est déjà planté pour que la RDC bascule comme nombreux pays d’Afrique occidentale au système comptable OHADA.