VOICI le classement, du meilleur au moins bon : Canada, Hong-Kong, États-Unis, Pays-Bas, Singapour, Belgique, Royaume-Uni, Allemagne, Pologne, Irlande, France, Slovaquie et République Tchèque. Pourquoi les petites et moyennes entreprises (PME) sont-elles si cruciales pour l’économie ? À l’échelle internationale, les PME représentent 90 % des entreprises et plus de 50 % des emplois. En Europe, elles représentent plus de 99 % des entreprises non-financières, génèrent plus de 60 % de la valeur ajoutée totale de la région, et emploient plus de 90 millions de personnes.
Malheureusement, de nombreuses études (dont le Global Business Monitor d’Euler Hermes et Bibby Financial Services) ont récemment montré que les PME sont désavantagées dans leur accès au financement, subissent une concurrence forte et supportent une lourde charge administrative par rapport à celle imposée aux grandes entreprises…
Comment l’Indice du climat des affaires pour les PME a-t-il été construit ? Partant de ce constat, Euler Hermes a décidé de créer l’Indice du climat des affaires pour les PME (SMEB) autour de 6 critères clés : charge administrative, fiscalité, flexibilité du marché du travail, financement, opportunités à l’export et concurrence. Chaque critère prend en compte plusieurs indicateurs, évalués individuellement, puis agrégés en vue de délivrer un score à chaque pays. Au total, ce sont 15 indicateurs qui ont été évalués afin d’établir le classement des pays offrant le meilleur climat des affaires aux PME.
Quel pays offre le meilleur climat des affaires aux PME ? « Les PME profitent d’un climat des affaires très favorable au Canada, et favorable à Hong-Kong, aux États-Unis, aux Pays-Bas et à Singapour. Ces 5 économies ont en commun un marché du travail flexible en matière de procédures d’embauche et de licenciement, une faible charge administrative imposée aux PME et, à l’exception d’Hong-Kong, des conditions de financement relativement favorables. Les trois premiers pays cités appliquent également une fiscalité favorable pour les PME » explique Ana Boata, économiste senior chez Euler Hermes et auteur de l’étude.
Les pays à la traîne
Au Royaume-Uni, en Allemagne et en France, le climat des affaires pour les PME est moins favorable. Alors qu’au Royaume-Uni et en Allemagne, la politique fiscale est la plus grande contrainte, en France, c’est la flexibilité du marché du travail, l’accès au financement et la charge administrative qui pêchent. « Finalement, les PME au Royaume-Uni, en Irlande, en Pologne, en Slovaquie et en République Tchèque subissent de plus fortes contraintes comparativement aux autres entreprises. Dans la plupart de ces pays, le financement des PME reste une contrainte », ajoute Kai Gerdes, le directeur du Risque de Crédit chez Euler Hermes Rating.
Pour la France, l’indice SMEB d’Euler Hermes montre que le principal problème pour les PME est l’accès au crédit. En effet, le taux de rejet des financements sollicités par les PME en France lors des 12 derniers mois est de 33 % (18 % en moyenne dans les autres pays). De même, seules 25 % des PME implantées en France pensent que l’accès au financement est bon ou excellent (33 % en moyenne dans les autres pays).
La charge administrative est un autre problème que subissent les PME en France. En effet, celles-ci sont soumises à des réglementations plus strictes que leurs concurrentes étrangères, ce qui les défavorise. Cependant, la France a fait quelques progrès en matière de climat des affaires pour les PME. Par exemple, les PME sont désormais moins taxées que le passé, ce qui soulage leur trésorerie et favorise leur développement.