L’université de la RDC a l’impérieux devoir de retrouver ses lettres de noblesse pour participer activement au développement du pays, d’une part, en assurant un encadrement efficient et une formation de qualité à la jeunesse, mieux, à l’élite congolaise, et de l’autre, en innovant avec de grands projets nés des travaux de recherche et des expériences dans des laboratoires de la part des hommes de science, a dit le Professeur Léonard Mashako Mamba, lors de la conférence atelier tenue en fin de semaine à l’Université de Kinshasa, placée sous le thème : « numérique-formation et connaissance en Afrique ».
Dans son exposé intitulé : « L’état des lieux de l’ESU en RDC », cet ancien ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire a indiqué que pour réussir ce pari, le gouvernement doit mettre en œuvre des réformes profondes capables d’aligner l’Université congolaise en particulier et l’enseignement supérieur en général; sur le même diapason que d’autres grands établissements supérieurs de renommée d’Europe, d’Amérique ou d’Asie. A ce sujet, il a reconnu qu’il existe déjà des atouts majeurs dans le secteur. Le premier et le plus important, a-t-il fat savoir, c’est la volonté politique du gouvernement de s’engager sur cette voie. Un plan stratégique 2012-2016 élaboré depuis 2011 par le ministère de l’ESU reprend des actions phares à entreprendre.
Au nombre de des actions à réaliser dans le cadre justement de ces réformes, le Prof. a épinglé notamment la création des cellules nationales de licence-master doctorat (LMD) et assurance qualité, la création de la direction des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), l’instruction relative à la systématisation de l’informatique et de l’anglais, l’installation à l’Université de Kinshasa des équipements de télémédecine et téléenseignement, l’informatisation de 4 cliniques universitaires du pays, l’existence des écoles régionales à l’Unikin, à l’Université de Lubumbashi (UNILU) et dans d’autres universités du pays et le programme de modernisation systématique des infrastructures des universités par l’Etat.
A contrario, Mashako Mamba a dénoncé certains comportements tares qui, si on ne fait pas garde, risquent de réduire à néant tous les efforts en cours et sombrer le secteur dans le néant, écartant la possibilité pour le secteur de l’enseignement supérieur de nouer des partenariats avec les autres. Il a cité dans la foulée la prolifération et l’émiettement des universités et instituts supérieurs, la prévalence d’une gestion laxiste à certains niveaux de la gouvernance de l’ESU, l’absence de mécanisme de contrôle et d’évaluation, la relève académique, la caducité et l’inadaptation du cadre normatif et la non application des textes légaux et réglementaires.
Le recteur de l’Unikin, le Prof Labama Lasay-Abar qui avait ouvert les travaux avait exhorté ses paires à la toge de s’échanger profondément et réfléchir sur la nécessité d’une formation de qualité, du type d’hommes à former dans les universités pour contribuer au développement du pays.