JEAN-BENOÎT Adimashi Okito, l’administrateur directeur général de l’entreprise d’études et de construction Adi-Construct, a rendez-vous avec l’histoire avec un grand H. Coup de destin ou hasard de l’histoire, cette société a été choisie pour construire la route asphaltée dans les coins où, même, les colons belges n’ont pas pu la réaliser à Kinshasa. Jour après jour, les ingénieurs et les ouvriers d’Adi-Construct sont à pied d’œuvre.
Ils sont jeunes, enthousiastes et disciplinés au travail. Apparemment, c’est la marque de fabrique de la société. Les équipes déployées sur le terrain, même celles qui sont dans l’ombre dans les bureaux, sont conscientes d’une chose : ils sont en train d’apporter quelque chose d’essentiel à une population pour lui permettre de vivre dignement. Depuis que la République démocratique du Congo existe, depuis que la ville de Kinshasa a été aménagée, il n’y avait jamais eu une route asphaltée dans la commune de Makala.
Un peu plus loin, dans la commune de Kisenso, la population riveraine du chemin de fer Matadi-Kinshasa de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), la population retient son souffle. L’Office des voiries et drainage (OVD) a appelé Adi-Construct à la rescousse pour réaliser le projet d’asphaltage de l’avenue de la paix, crucial pour la population. Sans doute parce que la réhabilitation des avenues Saïo (dans la commune Kasa-Vubu), Mongala (dans la commune de Gombe), Elengesa (dans la commune de Ngiri-Ngiri) met tous d’accord sur le professionnalisme et le savoir-faire d’Adi-Construct.
Le sérieux paye
Lorsqu’on roule sur ces avenues entièrement revêtues, il n’y a aucun doute possible : la route et les ouvrages d’art sont bien faits, en témoignent beaucoup d’usagers et de riverains. « Ce que fait Adi-Construct dans la réhabilitation et la construction des routes, aucun Congolais ne le fait », confie une mère de 78 ans habitant sur l’avenue Saïo. L’avenue Mongala réhabilitée après tant d’années d’insouciance par Adi-Construct restera dans les annales de la ville de Kinshasa. Pendant des années, Mongala était devenue un casse-tête pour les riverains, les automobilistes et les piétons. Pendant la saison des pluies, la petite avenue se transformait en un lac artificiel, faute de curage.
Longue de 400 m et large de 8 m, cette avenue, réhabilitée selon les normes écologiques, restera aussi un souvenir indélébile pour Luca Attanasio, le chef de mission à l’ambassade d’Italie en République démocratique du Congo depuis septembre 2017. En effet, lors de la cérémonie de remise de l’ouvrage à l’autorité urbaine, Luca Attanasio a ému l’assistance : « La rue Mongala est devenue la plus belle rue de la ville de Kinshasa. » Et il avait félicité les équipes d’Adi-Construct pour le travail réalisé.
Au-delà de leur qualité, les usagers des avenues réhabilitées par Adi-Construct ignorent, pour la plupart, que les ouvrages d’art (dallettes, dallots, buses, bordures, caniveaux, etc.) sont des produits faits maison à la « Base » des opérations de l’entreprise à Kingabwa.
La tour de quatre étages pimpant neuve, siège administratif de l’entreprise, sera bientôt inaugurée pour accueillir tous les services de l’administration centrale. Elle a pignon sur l’avenue Sendwe à Matonge dans la commune de Kalamu.
Pour le visiteur qui y débarque pour la première fois, rien ne correspond mieux que le complexe de l’Office des routes (OR) de Kingabwa à la vocation de l’entreprise Adi-Construct. Nous sommes descendus à la « Base ». Elle évoque une architecture qui semble sortir des films (western) hollywoodiens des années trente. Sans vraiment être pittoresque, la « Base » d’Adi-Construct n’en est pas moins attachante.
À l’entrée de la « Base », le visiteur est happé par l’atelier de confection (armature, façonnage, coffrage…), de production des préfabriqués (caniveaux, dallettes, bordures, buses circulantes, dallots, etc.) et de stockage des pièces coulées. « Chaque jour, nous produisons en moyenne 40 à 45 m linéaires », nous explique l’ingénieur Glaudy Tuta, le responsable de l’atelier des préfabriqués. Une énorme machine jouxte l’atelier des préfabriqués. Il s’agit d’une centrale à béton bitumeux.
Au fond, derrière l’atelier de production des préfabriqués, se trouve la centrale à béton. C’est ici qu’est préparé le mélange d’agrégats divers (gravier, sable, ciment, etc.) et d’eau, avant d’être transporté par camion jusqu’à l’endroit de coulage dans les coffrages ou moules. « Le travail est quotidien. Au moins 100 sacs de ciment gris, 30 tonnes de caillasses et 15 tonnes de sable sont consommés par jour). Le côté administratif, à droite, est un ensemble des containers aménagés pour abriter les bureaux.
Lorsqu’on se dirige à gauche, on se retrouve du côté du parc automobile et des engins de chantier (camions, tracteurs, bulldozers, pelleteuses, élévateurs, etc.). Le sol est devenu noirâtre à force de recevoir les nombreux engins qui viennent se refaire une santé. « La maintenance est quotidienne aussi bien pour les pannes légères que pour les grosses pannes », nous confie un agent. Pour toute impression, l’entreprise est « très bien équipée » pour réaliser n’importe quel projet des travaux publics.
Un lieu stratégique
La « Base » à Kingabwa est le lieu stratégique de l’entreprise. Toutes les opérations y sont gérées. C’est ici que sortent les engins, les ouvrages d’art, etc. Bref, c’est l’antre de la production. C’est aussi à partir d’ici que les équipes grouillent, se déplacent et vont opérer directement sur les chantiers. Actuellement, les équipes d’Adi-Construct sont sur deux fronts des travaux publics à Kinshasa : la construction de la route asphaltée sur l’avenue de la paix à Kisenso et de l’avenue Elengesa à Makala, dans son prolongement pour faire jonction avec l’avenue By Pass à Mont Ngafula.
Sous un soleil de plomb malgré la saison sèche, la visite de la « Base », samedi 25 juillet, à Kingabwa nous a conduits au chantier de l’avenue de la paix. Les travaux avaient été initialement confiés à une entreprise chinoise. Mais les Chinois ne sont plus les bienvenus, depuis que l’OVD a décidé de sous-traité la société Adi-Construct pour construire 1.1 km de route.
Chinois indésirables
La population a « chassé » les Chinois du chantier, pour le travail nettement moins bon que celui des équipes d’Adi-Construct sur le terrain depuis le 27 mai. « Voyez-vous-mêmes le caniveau construit par les Chinois, et comparez-le avec celui posé par les Congolais. Y a pas photo ! Nous ne voulons plus voir les Chinois ici. Qu’on donne tout le chantier à Adi-Construct », déclare un habitant approché.
Nous avons trouvé les équipes techniques à l’endroit où il y avait un ancien petit dallot sous un pont. « Ici, nous avons démoli l’ancien ouvrage pour construire un autre. Nous sommes en train de faire l’enrochement avec le moellon, c’est-à-dire l’entassement des roches jetées au fond de l’eau pour servir de fondation et empêcher ainsi les affouillements. Il s’agit en fait de préparer l’assise sur laquelle l’ouvrage (le pont) va se reposer », nous confie le jeune ingénieur Ducko Kenga. En fait, il s’agit d’un travail important d’assainissement parce que les affouillements sont un phénomène d’érosion causé par le mouvement de l’eau courante et qui consiste en un creusement des berges, du littoral et de tout ce qui fait obstacle au courant.
Pour la réalisation du projet de l’avenue de la paix, les travaux sont prévus pour durer quatre mois, sauf imprévu. Ici, il s’agit de la construction de la route, les travaux portent d’abord sur l’assainissement du site.
« Comme le terrain ici est accidenté, nous avons commencé d’abord par construire le mur de soutènement du sol pour éviter l’éboulement. Maintenant, nous sommes à l’étape de construction des ouvrages d’art, plus précisément de deux dallots et du caniveau », nous explique Ducko Kenga.
L’enthousiasme de la population paraît si sincère, à en juger par la présence non seulement des enfants mais aussi des adultes, que les équipes d’Adi-Construct nous disent qu’elles n’ont pas droit à l’erreur. Elles savent que la population fonde tout son espoir sur ce « joyau » qui va changer le cours de sa vie. « C’est pour la première fois qu’elle aura une route asphaltée depuis l’époque coloniale », rappelle le jeune ingénieur.
Lorsqu’on quitte ce chantier pour poursuivre au pas de charge notre visite des chantiers d’Adi-Construct, les gens nous font entendre : « Nous ne voulons pas des Chinois ici. Dites-leur de confier tout le chantier à Adi-Construct, Mwana Mboka. » Arrivés sur le chantier Elengesa, nous découvrons la même ambiance. Ici, aussi, les travaux avancent malgré l’état d’urgence sanitaire dû à la pandémie de Covid-19.
Nous sommes accueillis par l’ingénieur Yves Penge, responsable du chantier. « Le chantier qui porte sur 6 km est subdivisé en deux parties. La première partie qui porte sur la réhabilitation (asphaltage) de 1.6 km de route sur l’avenue Elengesa est déjà finie, comme vous avez pu le constater en venant ici », nous déclare-t-il. La seconde partie, elle, concerne la construction de la route sur 4.4 km.
« Nous sommes déjà au km 3 pour ce qui est des travaux d’assainissement. Les pistes ont été ouvertes parce qu’il était impossible d’accéder ici autrement que par cette voie. Le site étant marécageux et plein de bourbiers, nous sommes pour le moment à l’étape de la réalisation de la sous-couche de la fondation. Il a fallu donc stabiliser le marécage avec les moellons. La partie où il y a le marécage fait 825 m », poursuit cet ingénieur.
« Les travaux qui restent à faire maintenant, c’est la couche de la fondation de base, le corps de la chaussée et la couche de roulement, c’est-à-dire les enrobés. Le délai des travaux est de 16 mois, et il nous reste quasiment une année pour finir tous les travaux », déclare Yves Penge. Qui regrette seulement que la population mette les équipes techniques en difficulté. Les gens envahissent le chantier pendant que les équipes travaillent. « Il faudra donc une grande sensibilisation, voire conscientisation de la population. Elle doit comprendre que cette route d’un intérêt crucial est faite pour elle », suggère Yves Penge.
Le rêve des résidents
Gentiny Ngobila Mbaka, le gouverneur de la ville de Kinshasa, improvise souvent des visites sur le site. Il se dit impressionné par les équipes sur terrain d’Adi-Construct qui font montre de « rapidité, sérieux, et respect des normes mais surtout de prise en compte de l’impact environnemental ». Il ne cache pas sa satisfaction au vu de l’avancement des travaux. Lors du lancement des travaux, il avait déclaré à la face de la population que la modernisation de cette avenue vieille de 69 ans aura l’avantage historique de doter la commune de Makala d’une artère principale.
L’avenue (Pierre) Elengesa réunit six communes de Kinshasa : Kasa-Vubu, Ngiri-Ngiri, Makala, Bumbu, Selembao et Mont Ngafula. Lorsqu’elle sera totalement construite, les gens pourront se déplacer en véhicule ou à pied de la place Victoire à Matonge jusqu’à la maison communale de Mont Ngafula, sans détour.
Ce qui aura l’avantage de réduire les bouchons sur les avenues Université et By Pass au niveau du rond-point Ngaba. Cela fait des années que la population de Makala rêve d’asphalte. Devinez la joie des enfants qui n’ont jamais vu des véhicules, quand le bulldozer d’Adi-Construct s’est mis à l’œuvre pour ouvrir le passage par où la route va passer.
L’enthousiasme monte chaque jour d’un cran. On s’attend à un renouveau urbanistique car la route va tout changer, à commencer par la mobilité (trafic des personnes et des biens), les activités commerciales, l’immobilier, etc. Outre la route, Gentiny Ngobila a promis à la population de Makala l’éclairage public afin de lutter contre le banditisme. L’inauguration de l’avenue asphaltée est très attendue par Tout-Makala. Un moment qui va à jamais marquer l’histoire non seulement de cette commune mais aussi celle de la capitale de la RDC. Ce jour-là, l’émotion sera en l’air, mêlée à une sorte de vertige car la population n’en croira pas ses yeux. Des chefs coutumiers, des notables et d’autres personnalités de la commune ne tarissent pas quand ils parlent du patron d’Adi-Construct.
L’entrepreneur congolais Jean-Benoît Adimashi Okito est celui par qui le rêve de la population de Makala deviendra bientôt une réalité. Il est fier que ça soit son entreprise qui porte sur ses épaules le poids des attentes de la population. Adi-Construct a donc la responsabilité historique et morale d’exaucer son vœu le plus ardent. Voilà pourquoi, il suit au détail près, chaque semaine, l’exécution des travaux sur le chantier. « Réaliser les travaux d’intérêt public, c’est une grande responsabilité vis-à-vis de la population. Nous en sommes conscients. Ce ne sont pas que des détails (travaux ciblés) qui nous incombent. C’est le tout, parce que nous sommes engagés dans la construction de l’avenir ! Dans cette optique, vous comprenez que la qualité n’a pas de prix pour nous », nous déclare Jean-Benoît Adimashi Okito.
À propos d’Adi-Construct
Créée le 3 février 2003 sous la forme juridique d’une SPRL, enregistrée sous NRC 61664 avec siège social au n°1 de l’avenue Cinq Maisons, quartier Sans-fil, dans la commune de Masina à Kinshasa, l’entreprise Adi-Construct s’est muée en une SARL. C’est une entreprise d’études et de construction, de droit congolais, immatriculée au RCCM sous CD/KIN/RCCM/13-B-01275 et ayant le numéro d’Identification nationale 01-490-N78796T. Depuis 2006, elle a établi son siège social au n°44 de l’avenue Sendwe dans le quartier Matonge dans la commune de Kalamu.
Adi-Construct consolide son image à travers le savoir-faire technologique et le savoir-être de ses corps de métiers performants. Chercher toujours à répondre aux soucis permanents d’assurance sécurité et d’assurance qualité, tout en prenant en compte le respect de la prévention des accidents, des normes et de la règle d’art, a toujours été la marque de fabrique de cette entreprise. Le dynamisme de son unité de production permet à l’entreprise de satisfaire les besoins et les exigences posées, notamment la réduction des délais d’exécution, l’abaissement des coûts et des prix, le relèvement du niveau de qualité de la construction et l’amélioration des échanges et des sous-traitances tant nationaux qu’internationaux.