Kinshasa, 22 juin 2023. – Sous le haut patronage du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications du Congo/ARPTC accueille, du 22 au 23 juin 2023, à l’hôtel Rotana de Kinshasa, la 8è session ordinaire de l’Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale/ARTAC. Le gouvernement a été représenté à la cérémonie d’ouverture par deux ministres : celui des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Augustin Kibassa Maliba, ainsi que son collègue en charge du Numérique, Désiré Cashmir Eberande Kolongele.
Placées sous le thème de l’autonomisation des Agences de régulation des télécoms face aux mutations de l’écosystème dues aux innovations technologiques, les assises de Kinshasa sont une « session spéciale », a déclaré Christian Katende, le président du collège de l’ARPTC.
Dans son mot de bienvenue adressé aux participants, il a d’emblée indiqué que la vision du président de la République est de faire du numérique « un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social ». Et de poursuivre que c’est de cette volonté que l’ARPTC a tiré son enthousiasme à accueillir la 8è session de l’ARTAC.
Approche collaborative
Pendant deux jours, dans une approche collaborative, les participants vont donc analyser et disséquer les défis liés aux mutations de l’écosystème des télécoms en vue de partager les meilleures pratiques pour s’adapter au contexte. Pour Christian Katende, à travers le partage des meilleures pratiques, l’objectif visé est l’atteinte de l’intégration africaine.
Pour sa part, Louis-Marc Sakala, le président exécutif de l’ARTAC, a fait savoir que les assises de Kinshasa arrivent à point nommé car la priorité pour l’ARTAC en 2022 et 2023 est « l’harmonisation des outils ainsi que la collaboration fructueuse et mutuelle bénéfiques entre les institutions de régulation afin de contribuer à la réalisation du marché commun africain de la sous-région ».
Dans cette perspective, les participants devront définir « de nouveaux paradigmes de collaboration et d’adaptation de meilleures pratiques au profit des télécommunications ». Pour cela, ils doivent « réunir les ingrédients essentiels de l’autonomisation des Autorités de régulation face aux mutations de l’écosystème ».
Puisque les technologies numériques, a-t-il fait remarquer, sont devenues le socle sur lequel se fonde le développement de tous les secteurs de la vie, il s’agit pour les participants de « prendre des actions pragmatiques en faveur d’une régulation responsable et adaptée aux mutations de l’écosystème ».
Indépendance, transparence et crédibilité
Au cours de ces deux jours de travaux, les participants vont ainsi réévaluer les principes d’indépendance, de transparence, de crédibilité et de flexibilité afin de garantir l’efficacité et le dynamisme du marché soumis à une concurrence objective. Concrètement, il sera question de clarifier les objectifs et les moyens d’action, ainsi que leur lien avec les autres sphères de l’État. Il s’agira de répondre à la question suivante : comment être indépendant tout en respectant sa tutelle ?
À propos de l’ARTAC
L’ARTAC est une organisation inter-étatique regroupant les régulateurs des sous-régions CEMAC, CEEAC et COPTAC, mise en place le 15 juin 2004 par la décision n° 003/COPTAC/04 de l’assemblée plénière de la Conférence des Postes et des Télécommunications de l’Afrique centrale/COPTAC.
L’ATAC regroupe actuellement 8 pays, à savoir le Burundi, le Cameroun, la République du Congo, le Gabon, la Guinée-Équatoriale, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Tchad. Depuis mars 2022, le bureau exécutif de l’ARTAC est présidé par la République du Congo représenté par Louis-Marc Sakala, directeur général de l’Agence de régulation des Postes et des Communications électroniques/ARPCE. La RDC, représentée par Christian Katende, président du collège de l’ARPTC, occupe la vice-présidence.
L’ARTAC constitue une plateforme d’échanges, d’harmonisation des points de vue, des formations et d’entraide dans le but de relever les défis qui se posent à la sous-région de l’Afrique centrale dans le secteur des télécommunications.
Elle a pour mission d’œuvrer à l’intégration progressive des mécanismes de régulation des marchés des télécoms dans la sous-région ; de faciliter l’échange d’idées, d’opinions et d’expériences entre les membres sur tous les aspects de la réglementation du secteur ; et de promouvoir la création et l’exploitation dans les pays d’Afrique centrale de réseaux et de services des télécoms efficaces, adéquats et rentables, capables de répondre aux multiples besoins des clients et des consommateurs tout en étant économiquement viables.