Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a condamné, le 19 févier 2014, le Norvégien Joshua French à la prison à vie. Il lui est reproché le meurtre de son compatriote, Tjostov Moland. L’avocat de Joshua French, Me Mwila Kayembe, a dénoncé sur les ondes de la radio onusienne, un procès qui n’a pas été équitable. Ce juriste a reproché au tribunal d’« avoir accepté certaines pièces obtenues en violation des principes d’un procès équitable ».
Me Mwila Kayembe a également indiqué que le tribunal n’a pas pu établir l’imputabilité des faits infractionnels sur la personne de son client, Joshua French. Tout au long du procès, en effet, l’avocat a soutenu que la victime, Tjostolv Moland, s’était suicidée. Selon lui, son client, l’accusé Joshua French n’avait aucune raison de tuer celui qui était alors son meilleur ami. Cet avocat, qui conseille à son client d’aller en appel, dit être à sa disposition s’il optait pour cette résolution.
Avant cette sentence, note-t-on, Joshua French était déjà condamné à la peine capitale. Avec son compatriote Tjostov Moland, il avait été reconnu coupable du meurtre d’un chauffeur congolais en 2009 à Bunia.
Les deux prisonniers avaient été transférés à la prison de Ndolo en 2011 pour y purger leur peine où Tjostov Moland a été retrouvé mort, le 18 août, dans la cellule qu’il partageait avec son co-accusé. Avant ce verdict, des ONG des droits de l’homme établies en RDC ont lancé un plaidoyer en vue d’obtenir la grâce présidentielle sinon, de permettre ce Norvégien d’aller purger sa peine dans son pays. Sans entrer dans l’aspect juridique du problème, ces organisations ont notamment dénoncé les conditions de détentions des prisons et centres de détention de la RDC.
Par ailleurs, ces ONG ont également brandi un document dans lequel la famille de la victime Tjostov Moland soutiendrait que cette dernière n’avait pas été tuée par son co-accusé et compagnon de cellule. Il y a également eu un autre document qui émanerait de la famille du chauffeur dont la mort a été attribuée à ces deux Norvégiens, qui a dit avoir pardonné à ces accusés, en sollicitant la grâce présidentielle en leur faveur.